BOUROTTE Marcel

Fils de Henri, ouvrier-plombier, et de Louise née Bourguet, Marcel Bourotte fut scolarisé à l’école du Salan à Brive, avant d’entrer en apprentissage chez un marbrier. En 1943, il fut incorporé dans les chantiers de jeunesse, mais le 28 août, revenu à Brive pour saluer ses parents, il décida de prendre le maquis afin d’échapper au STO. Il trouva refuge auprès d’une formation de l’AS installée sur le territoire de la commune de Sainte-Féréole, au lieu-dit La Besse.

Le 11 novembre, il se retrouva, avec 41 camarades, devant le monument aux morts, pour célébrer l’anniversaire de l’Armistice. Mais quatre jours plus tard, plusieurs centaines de soldats allemands de la Sipo-SD de Limoges vinrent investir le camp. Cinq maquisards furent tués au cours de l’assaut. Marcel Bourotte, ainsi que douze camarades, fut massacré sur place, et son cadavre défiguré. Il avait 19 ans et demi. Il était "monté" au maquis depuis seulement deux mois et demi.

Les 18 corps furent inhumés dans le cimetière de Donzenac. Le 30 décembre 1944, à Brive, le Mouvement de Libération Nationale en Corrèze a tenu à unir dans un même hommage un officier - le capitaine Raymond Farro, fusillé à Tulle le 2 avril 1944 - et un simple ouvrier - le jeune maquisard Marcel Bourotte.
Marcel Bourotte fut reconnu interné résistant. Son nom est inscrit sur la stèle commémorative du site de la Besse à Sainte-Féréole et sur des monuments de Brive, et il a été attribué à une rue de cette ville par délibération du conseil municipal le 18 septembre 1947.

Voir Sainte-Féréole (Corrèze), 15 novembre 1943