CAZE Henri

Par Gilbert Beaubatie

Né le 29 avril 1921 à Argentat (Corrèze), abattu le 22 juillet 1944, aux Quatre-Chemins, commune de Naucelles (Cantal) ; ouvrier et gardien de chantier ; résistant membre de l’Armée secrète (AS) et des Mouvements Unis de la Résistance (MUR).

Fils de Pierre Caze, cultivateur, et de Jeanne Clauzel, Pierre Caze était l’aîné d’une famille de quatre enfants. Après avoir obtenu le certificat d’études, il a travaillé avec son père, négociant en vins à Argentat. A partir de 19 ans, il trouva un emploi au barrage du Chastang, alors en construction sur la rivière Dordogne, d’abord en tant qu’ouvrier de chantier, ensuite gardien. Il se maria le 24 octobre 1942 à Argentat avec Ida Jarry.
A l’insu de ses parents, de son frère Robert et de sa sœur Raymonde, il soutint les forces de la résistance. "Calme, simple et très gentil", aux dires de cette dernière, il était "animé de la plus belle ardeur patriotique".

Après le 6 juin 1944, ayant totalement quitté son travail, il rejoignit l’AS d’Argentat. Avec deux camarades, Roger Bridonneau et Marcel Pauty, il accepta de se rendre au volant d’un camion à Arpajon-sur-Cère (Cantal) afin de récupérer des armes et diverses pièces. Après les avoir chargées, ils reprirent la direction d’Argentat et firent une halte dans un café situé aux Quatre-Chemins. Une patrouille allemande survint : Henri Caze essaya de fuir par une fenêtre, mais il fut mitraillé. Son décès fut constaté sur la commune de Naucelles, limitrophe de celle d’Aurillac et d’Ytrac où selon certaines sources il aurait été blessé mortellement.

Le lendemain, son père et son épouse Ida sont allés chercher son corps, qu’ils ont ramené dans une charrette tirée par un cheval. Une chapelle ardente a été dressée dans le café. On procéda vite à l’inhumation, de peur que les Allemands se trouvant alors à Saint-Chamant ne viennent appréhender d’autres personnes.
Il ne fut pas identifié à son décès mais par jugement du tribunal civil de Saint-Flour du 20 septembre 1944.

A l’endroit où Henri Caze a été fusillé une stèle a été inaugurée le 8 mai 1987 ; dans sa ville natale, son nom, qui figure sur le monument aux morts, a été donnée à une rue. Il a été homologué Résistance intérieure française (RIF), "Mort pour la France".

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189888, notice CAZE Henri par Gilbert Beaubatie, version mise en ligne le 24 février 2017, dernière modification le 24 mai 2022.

Par Gilbert Beaubatie

SOURCES : SHD Vincennes : GR 16 P 113913. Dossier Henri Caze (non consulté) .— France, 12 novembre 1944. — SHD, Vincennes, GR 19 P, 19/4, AS : Etat-major départemental / AS : Basse Corrèze et Brigade, AS, p. 65 (en ligne). — La Montagne, 10 mai 1987.— Renseignements fournis par Gérard Caze, le 17 avril 2012.— Témoignage de Raymonde Vernat (soeur d’Henri, née en 1933), rédigé le 23 avril 2012 .— MémorialGenweb .— Mémoire des Hommes .— Jean Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir. Cantal, 1940-1944, Aurillac, Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, 2007 .— état civil Argentat et Naucelles.

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