VERDIER Roger

Par Gilbert Beaubatie

Né le 20 février 1922 à Jugeals-Nazareth (Corrèze), abattu le 31 mars 1944 à Cressensac (Lot) ; mécanicien à la SNCF ; réfractaire au Service du travail obligatoire (STO) ; maquisard au sein des Francs-tireurs et partisans (FTP).

Roger Verdier
Roger Verdier
Crédit : MémorialGenWeb

Son père Félix était employé de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (P.O.). En 1937, à la suite d’une fausse manoeuvre, un train lui sectionna les deux jambes. Son fils Roger, alors âgé de 15 ans, entra à l’école des apprentis du P.O., installée au dépôt d’Estavel (Brive) avant d’être incorporé dans celui de Brive, en tant que mécanicien.

Avec un de ses collègues, il fut arrêté en 1943 par les Allemands et conduit au siège du SD, à l’hôtel Terminus, avant d’être transféré à Limoges (Haute-Vienne). Grâce à l’intervention de M. Lachèze, chef de dépôt, il fut libéré.

Au mois d’octobre 1943, refusant de partir au STO, il rejoignit le maquis des Suspins, situé dans sa commune natale de Jugeals-Nazareth. Avec ses camarades de la 5è Compagnie FTP, il participa à de nombreux déraillements, en particulier sur la ligne Brive-Souilhac. Mais le 31 mars 1944, alors qu’il remplissait une mission de ravitaillement, à la nuit tombante, il tomba dans une embuscade tendue par les Groupes Mobiles de Réserve (GMR) à Cressensac et fut tué sur le champ, ainsi que son camarade Robert Reisdorff.

Son corps fut inhumé dans le cimetière de Souillac, avant d’être transféré, au mois d’octobre, dans le caveau familial de Jugeals-Nazareth.

Sur le livret de famille, après la date de son décès, on peut lire la mention : "Mort pour la France". Homologué FFI. Une stèle située en bordure de la RN 20, à la sortie sud de Cressensac, rappelle le sacrifice des deux maquisards FTP, ainsi que celui des maquisards de l’Armée Secrète, tués le 8 juin 1944 par les soldats de la Division Das Reich.

A la suite de la délibération du conseil municipal de Brive tenue le 27 octobre 1944, son nom a été donné à la rue de la Terrasse, où se trouvait le domicile familial. Depuis le 8 mai 1985, à Jugeals-Nazareth, une salle portant son nom a été inaugurée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189892, notice VERDIER Roger par Gilbert Beaubatie, version mise en ligne le 24 février 2017, dernière modification le 2 août 2022.

Par Gilbert Beaubatie

Roger Verdier
Roger Verdier
Crédit : MémorialGenWeb

SOURCES : Service historique de la Défense, Caen, AVCC, AC 21 P 165644 et Vincennes GR 16 P 589213 (nc). — Documentation réunie par Françoise Germane (Archives du Centre Edmond Michelet à Brive).— Jean-Paul Lartigue, Jean Watson, Brive. Histoire et Dictionnaire des noms de rues, Brive, Editions du Ver Luisant, 1998, p. 516-517.

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