GOMEZ Antoine

Par Jacques Defortescu

Né en 1912, mort en 2016 ; militant syndical CGT de la métallurgie havraise.

Antoine Gomez au 4e congrès du syndica CGT Tréfimétaux en 1972
(Coll. Zelek)

Antoine Gomez né d’une famille espagnole, participa aux grèves de 1936 aux Tréfileries et Laminoirs du Havre.
À la libération, il devint secrétaire de la section syndicale des Tréfileries et Laminoirs du Havre, succédant à Coustham.
Devenu « délégué principal ouvrier » le 27 février 1947, il participa dès novembre 1946 aux négociations pour mettre en place un comité d’entreprise, ces négociations dureront jusqu’en mars 1948, on notera que dès le 11 mai 1945, lors de la 1ère réunion du CE provisoire, nommée « commission d’information d’usine, Antoine Gomez y était présent, il fut nommé secrétaire adjoint, Gosset étant secrétaire.
Lors de la réunion du 30 mai 1947, il fut élu provisoirement pour un an. C’est à cette réunion qu’il fut décidé qu’il n’y aurait qu’un seul CE pour les trois structures de l’Usine (Usine 1, Usine 2 et services généraux). Lors de la réunion du C.E. du 31 octobre 1947, il fut désigné comme « faisant fonction de Secrétaire du CE ».
Dès le début de la création du CE de cette importante usine du Havre, qui avait souffert des bombardements du Havre pendant la guerre, les élus du CE eurent à gérer des actions antiracistes quelquefois compliquées. Ainsi lors du CE du 12 mars 1948, Antoine Gomez intervint ainsi : << Plusieurs ouvriers algériens ont demandé lors du dernier Arbre de Noël que leurs enfants demeurant en Algérie puissent en bénéficier. Il ne leur a pas été donné satisfaction, les avantages de l’Arbre de Noël ayant toujours été réservés aux seuls enfants vivants en France. Mr Gomez se fait l’interprète de ces ouvriers auprès du Comité pour qu’une exception à cette règle soit faite en faveur des ouvriers algériens. M. Roger (le directeur ndlr) donne son accord, en précisant toutefois que seuls pourront se prévaloir de cette faveur les ouvriers algériens qui comptent au moins un an de présence ininterrompue à l’usine au moment de l’Arbre de Noël >>
Comme délégué du personnel ouvrier, il participa avec Louis Eudier à la négociation de la convention collective des travailleurs de la métallurgie de 1953/1955. Permanent du syndicat jusqu’en septembre 1953, il céda sa place de secrétaire de la section syndicale à Joseph Lafontaine en 1955.
Antoine Gomez joua un grand rôle dans la grève de 1953 qui dura trois semaines pour l’augmentation des salaires et qui se traduisit par un échec. Après le décès de Joseph Lafontaine en 1960, il redevint secrétaire du syndicat jusqu’à son remplacement par Jean Laigre en 1962.
Déjà élu au Comité d’ établissement des Tréfileries comme rappelé ci-dessus, il en devint Sscrétaire puis secrétaire du Comité Centrale d’Entreprise et en 1962, l’entreprise des Tréfileries fusionna avec la Compagnie française des métaux ; la nouvelle entité reçut le nom de Tréfimétaux. En 1966, les départements sidérurgiques furent repris par la Société des Hauts-Fourneaux de la Chiers. L’usine du Havre fut donc scindée en deux entités.
En 1967, Tréfimétaux entra dans le groupe Pechiney. Antoine Gomez resta secrétaire du CCE jusqu’en 1972, date de son départ en retraite.

Antoine Gomez au 4 ème congrès du syndicat Tréfimétaux en 1972
(Coll. Zelek)

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189955, notice GOMEZ Antoine par Jacques Defortescu, version mise en ligne le 26 février 2017, dernière modification le 26 décembre 2018.

Par Jacques Defortescu

Antoine Gomez au 4e congrès du syndica CGT Tréfimétaux en 1972
(Coll. Zelek)

SOURCES : Revue départementale d’Histoire Sociale Le Fil Rouge, N° 45. — Archives municipales du Havre, archives du syndicat Tréfimétaux.

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