BORDERIE Raoul, Georges dit Boldini [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 20 janvier 1876 à Castelsarrazin (Tarn) ; célibataire ; ouvrier peintre demeurant 10 rue Louis Blanc à Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis) ; anarchiste parisien et colporteur de journaux et brochures.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Borderie était arrivé à Paris en 1892, venant de Bordeaux où habitaient ses parents.
Durant les quelques jours qui ont précédé l’exécution de Vaillant, Borderie et son frère Ferdinand, se rendaient régulièrement chaque nuit place de la Roquette pour assister à l’exécution. Leur intention était de crier quand le condamné apparaîtrait Vive Vaillant ! Vive l’anarchie ! Pour lui donner du courage.

Au mois de février 1894, les frères Borderie avaient été chargés par la rédaction de la Révolte de la distribution de brochures anarchistes.

Le 28 février 1894, le préfet de police délivrait un mandat de perquisition et d’amener à l’encontre des frères Borderie.

Le 1er mars 1894, le commissaire de police de Saint Ouen se présentait au domicile des deux frères qui occupaient une chambre garnie, au rez de chaussée.
Lors de la perquisition, il avait été saisi cinq affiches anarchistes, deux paquets de brochures et journaux anarchistes et deux fausses barbes.

Les deux frères étaient conduits au Dépôt. Le 2 mars, ils étaient inculpés de participation à une association de malfaiteurs. Raoul était incarcéré à la prison de Mazas. Le juge d’instruction Henri Meyer le fit libérer le 9 mai 1894.

Le 30 juin 1894, un nouveau mandat de perquisition et d’amener était délivré par le préfet de police. A quatre du matin le chef de la 1ère brigade de recherches de la Préfecture de police se présentait au domicile des frères, 10 rue Louis Blanc à Saint-Ouen. Il trouva Raoul Borderie couché avec Marie Agnès Delattre dite Beaudouin, 21 ans, journalière, sa maîtresse depuis 15 jours. La perquisition ne donna aucun résultat. Dans le lit de son frère se trouvait Henri Petitcolin, 23 ans, vernisseur en émail qui travaillait avec Ferdinand depuis 15 jours. Borderie et Petitcolin furent arrêtés et envoyés au Dépôt. Borderie était libéré par le juge d’instruction le 9 juillet 1894. Le 27 juin 1895, le juge d’instruction délivrait une ordonnance de non lieu.

Raoul Borderie figurait sur les listes d’anarchistes de la Préfecture de police au 31 décembre 1896. Il fut rayé de la liste le 18 juin 1900. Son dossier à la Préfecture de police portait le n°75.923.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article189975, notice BORDERIE Raoul, Georges dit Boldini [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 27 février 2017, dernière modification le 6 décembre 2021.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES : Arch. de Paris D.3 U6 carton 50. — Les anarchistes contre la république de Vivien Bouhey. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine — Archives de la Préfecture de police Ba 1500

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