GODAILLIER Chéri, Désiré

Par Didier Bigorgne

Né le 7 mars 1915 à Braux (Ardennes), mort le 23 août 1974 à Auriac (Corrèze) ; ouvrier métallurgiste ; résistant à l’OCM ; syndicaliste CGT des Ardennes.

Désiré Godaillier était le fils naturel de Julie Marguerite Willième, âgée de dix-neuf ans, sans profession. Il fut reconnu et légitimé par le mariage de sa mère avec Désiré Godaillier , à la mairie de Paris (XXème arrondissement), le 8 février 1919.

Désiré Godaillier exerçait le métier d’ajusteur à l’usine Lenoir et Mernier de Braux quand il épousa Annette Julie Roger, sans profession, le 10 août 1935 à Château-Regnault (Ardennes). Le couple eut une fille qui devint institutrice.

Membre du syndicat CGT des Métaux de Braux dont le secrétaire était Gaston Goury*, Désiré Godaillier participa aux grèves de l’été 1936. L’année suivante, les ouvriers cégétistes du Football Club de Braux (dont faisait parir Désiré Godaillier) patronné par l’industriel Eugène Mernier, fondèrent un club « travailliste », l’Union sportive ouvrière de Braux qui s’affilia à la FSGT. Les joueurs défrichèrent la forêt au lieu-dit Chambeau pour aménager un terrain qui fut inauguré en présence des dirigeants de l’UD-CGT des Ardennes. L’équipe de l’Union sportive ouvrière de Braux participa au championnat des Ardennes FSGT pour la saison 1938-1939.

Réquisitionné au titre du STO pendant l’Occupation, Désiré Godaillier travailla du 12 novembre au 2 décembre 1942 à l’usine Dicker et Werneburg près de Leipzig. Il s’évada, rentra dans les Ardennes et vécut dans la clandestinité. Il s’engagea dans le mouvement de résistance OCM (Organisation civile et militaire) en octobre 1943. Du 1er mai au 3 juillet 1944, il était au maquis des Manises sous les ordres du commandant de Bollardière. Il rejoignit ensuite le maquis « Sourire »dans le secteur de Rocroi. Il participa à de nombreux sabotages de voies ferrées, il se battit contre les Allemands au barrage de Montcy-Saint-Pierre et prit part à la libération de Charleville.

A la fin des années 1950, Désiré Godaillier, devenu outilleur, était délégué syndical CGT chez Lenoir et Mernier. Sympathisant du Parti communiste, il figura sur sa liste à deux reprises : le 14 mars 1965 à Braux, le 14 mars 1971 à Bogny-sur-Meuse.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190083, notice GODAILLIER Chéri, Désiré par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 2 mars 2017, dernière modification le 4 avril 2022.

Par Didier Bigorgne

Sources : L’Exploité, 1937 à 1939.— L’Humanité-Dimanche, 14 mars 1965.— Presse locale.— Témoignage de Michèle Godaillier, fille de l’intéressé.— Etat civil de Bogny-sur-Meuse (communes de Braux et de Château-Regnault).

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