CHARDON Marguerite, Louise, Marie

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

Né le 28 avril 1895 à Épernay (Marne), morte le 24 juin 1971 à Nantes (Loire-Atlantique) ; directrice d’école normale d’institutrices (1927-1960) ; militante syndicaliste, féministe, élue au CSEN et à la CAPN.

Fille de Louis Chardon, professeur de musique, directeur de l’Union chorale d’Epernay, et de Marie Feulpin, sans profession, Marguerite Chardon fut élève à l’École normale d’institutrices de Paris (avril 1911- octobre 1914). Elle enseigna à Saint-Ouen, école du Planty (1914-1916) puis à l’école maternelle de la rue Lamarck à Paris (1916-1920). Reçue au certificat d’aptitude au professorat des écoles normales et des écoles primaires supérieures (sciences) en 1921, elle fut déléguée comme institutrice au cours complémentaire annexé à l’École normale (1921-1927). Elle obtint des certificats d’études supérieures (pédagogie, psychologie, sociologie) et le certificat d’aptitude à l’inspection primaire et à la direction d’écoles normales.

Elle devint directrice de l’École normale d’institutrices de Coutances dans la Manche (1927-1930) puis de celle de Poitiers (Vienne) qui comprenait une année préparatoire aux écoles normales supérieures primaires de Saint-Cloud et de Fontenay-aux-Roses. Elle y enseignait la philosophie et fut en même temps inspectrice des classes maternelles jusqu’à sa retraite en 1960.

Marguerite Chardon fut, à titre syndical, élue titulaire au Conseil de l’enseignement du premier degré en 1946 et, en 1948, à la commission administrative paritaire nationale des directrices d’écoles normales.

Forte personnalité, militante féministe, elle était déléguée de la Ligue internationale des mères et des éducatrices pour la Paix avant-guerre. Elle écrivit de nombreux articles sur la pédagogie, notamment dans Les Cahiers pédagogiques, y compris après sa retraite. Parmi eux, « L’échec scolaire et ses causes » (n°53, mars 1965) et « Les différents plans de l’éducation sexuelle » (n°59, février-mars 1966). Dans ce dernier, elle exposait que « le garçon doit s’accepter comme tel, développer sa virilité normale, sans forfanterie, ni brutalité, en l’orientant vers la protection des faibles, le combat contre l’injustice, l’altruisme […]. Il faut aussi habituer très tôt les enfants à imaginer les conséquences de leurs actes ».

Elle habitait Sermaize-les-Bains (Marne) à partir de 1960.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190129, notice CHARDON Marguerite, Louise, Marie par Alain Dalançon, Jacques Girault, version mise en ligne le 4 mars 2017, dernière modification le 13 août 2021.

Par Alain Dalançon, Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/27687. — Arch. BNF, NAF 28222, fonds J.-R. Bloch. — Rauch André, « Des bancs de l’école au courrier du cœur. Une histoire du corps ragaillardie », Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 2/2008 (n° 98), p. 71-88. — Xavier Riondet, La question de l’autorité chez les novateurs de la revue Les Cahiers pédagogiques de 1957 à 1989, thèse 2010.

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