CHARTIER Fernand, Paul, Marie

Par Jacques Girault

Né le 16 avril 1888 à Auvers-le-Hamon (Sarthe), mort le 26 novembre 1980 à Besançon (Doubs) ; professeur à Paris ; membre suppléant du Conseil de l’enseignement du second degré.

Fils de Ferdinand Chartier, instituteur, et de Pauline Fillion, sans profession, Fernand Chartier fréquenta l’école primaire supérieure puis le Prytanée militaire de La Flèche, alors que son père était devenu instituteur dans la commune voisine de Clermont-Créans. Il obtint le baccalauréat en 1906 et alla en classe de mathématiques spéciales au lycée Janson de Sailly, puis s’inscrivit étudiant à la faculté des sciences de Paris jusqu’en 1909. Il préféra alors ne pas bénéficier de son sursis et effectua ses deux années de service militaire (octobre 1909-septembre 1911) au 135e régiment d’infanterie à Angers (Maine-et-Loire) où il était soldat dans la musique régimentaire. Il reprit ensuite ses études à la faculté des sciences de Paris, tout en étant maître d’internat suppléant au collège Chaptal, de 1911 à 1913. Il obtint une licence d’enseignement des EPS et la licence d’enseignement de sciences naturelles (SPCN, botanique, zoologie, géologie, mathématiques générales) en 1913. Il fut nommé répétiteur au collège Colbert à Paris à la rentrée 1913, se présenta sans succès à l’agrégation de sciences naturelles en 1914, puis se maria au mois de juillet de la même année.

Remobilisé dans le même régiment dès le début de la guerre, il fut fait prisonnier à Bièvre (Belgique), le 23 août 1914 (le 135e RI perdit en une journée 17 officiers et 1500 hommes, tués, blessés ou disparus et les Allemands fusillèrent 17 civils et incendièrent le village). Fernand Chartier resta quatre ans en captivité au camp d’Ingolstadt. Rapatrié par la Suisse (hôpital de Montreux) au cours de l’été 1918, il fut officiellement libéré le 27 décembre, réaffecté au 27e régiment d’infanterie et ne fut démobilisé qu’à la fin juillet 1919.

À la rentrée 1919, il retrouva son poste de répétiteur au collège Colbert, avant d’être affecté à l’école Turgot puis nommé professeur au collège Chaptal à partir d’octobre 1924. Il était alors père de deux enfants.

Il enseigna les sciences naturelles dans cet établissement jusqu’à sa retraite en 1952, sans avoir obtenu le poste de préfet des études auquel il candidata en 1932. À partir de 1941, il occupa le poste de professeur dans la classe préparatoire à l’Institut national agronomique et à l’École de la France d’Outre-mer, si bien qu’il bénéficia du décret du 3 mai 1946 qui lui permit d’être « assimilé agrégé ». Que se passa-t-il par la suite puisqu’il partit à la retraite comme « assimilé certifié » ?

Fernand Chartier fut élu membre suppléant en 1946 du Conseil de l’enseignement du second degré sur la liste du Syndicat national des collèges modernes où il était syndiqué.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190130, notice CHARTIER Fernand, Paul, Marie par Jacques Girault, version mise en ligne le 4 mars 2017, dernière modification le 1er novembre 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17/25486. — Arch. Dép. Sarthe, registres matricules. — Notes d’Alain Dalançon.

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