METIVIER André, Georges, René

Par Michel Thébault

Né le 22 août 1924 à La Châtre (Indre), mort en action le 8 juin 1944 à La Souterraine (Creuse) ; employé SNCF ; résistant FTPF.

André Métivier était le fils de Jean-Baptiste, René, Sylvain Métivier, et employé de chemin de fer à La Châtre en 1924 et de Suzanne, Georgette Renard, tous deux domiciliés 16, rue Venose à La Châtre. Son père né à Bonnat (Creuse) le 20 octobre 1894 fut mobilisé le 1er septembre 1914 dans l’infanterie. Il fut début 1919 affecté spécial aux chemins de fer, homme d’équipe à Paris-Orsay. Démobilisé, il poursuivit sa carrière dans les chemins de fer. Les parents d’André Métivier se marièrent le 1er décembre 1923 à Saint-Denis-de-Jouhet (Indre). Après avoir résidé à La Châtre la famille vint s’installer en avril 1934 à La Souterraine (Creuse). En 1944, André Métivier demeurait à La Souterraine où il était employé SNCF, « homme d’équipe ». Il avait 19 ans et était célibataire.

Le 7 juin 1944, le lieutenant-colonel « François » (Albert Fossey), chef départemental des FFI de la Creuse et du Cher dirigea la première libération de Guéret à la tête des maquis de la Creuse. Guéret fut ainsi la première préfecture métropolitaine libérée de France. Le même jour, le responsable politique des FTP de la Creuse, Auguste Tourtaud, demanda aux compagnies FTP du secteur de la Souterraine, zone de forte implantation du parti communiste et des maquis FTP de prendre le contrôle de la ville. Le lendemain 8 juin les responsables FTP décidèrent donc de libérer et d’occuper la ville de la Souterraine. Il y existait un poste fortifié allemand, le poste de Lafut (centre d’amplification des lignes téléphoniques souterraines à grande distance) tenu par une garnison. Un premier assaut dès 7 heures du matin fut mené par un détachement FTP. André Métivier de service à la gare SNCF, voyant les FTP partir au combat, choisit de se joindre à eux. Cette attaque échoua devant la forte résistance allemande et ce fut lors de cette première attaque que fut tué André Métivier.
L’après-midi après l’arrivée de renforts résistants de Guéret eut lieu une deuxième attaque également repoussée, du fait de l’arrivée d’un détachement allemand venant de Limoges (issu du 19ème régiment de police SS).
D’abord inhumé au cimetière de la Souterraine, le corps d’André Métivier fut ensuite transféré au cimetière de Bonnat (Creuse) dont son père était originaire.

Il obtint la mention Mort pour la France en novembre 1946 et son nom figure sur le monument aux morts de Bonnat. Il figure également sur le mémorial de la résistance creusoise à Guéret. Une plaque à la gare SNCF de la Souterraine rappelle sa mémoire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190133, notice METIVIER André, Georges, René par Michel Thébault, version mise en ligne le 4 mars 2017, dernière modification le 2 avril 2022.

Par Michel Thébault

SOURCES : SHD DAVCC Caen AC 21 P 100706 (nc). — Arch. Dép. Creuse (état civil, registre matricule). — René Castille in La Creuse pendant la seconde guerre mondiale Le Puy Fraud Ed.2012. — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes. — mémorial genweb. — Absent du Mémorial des cheminots.

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