FAUVEL Louis, Gustave dit Nez fleuri [Dictionnaire des anarchistes]

Par Dominique Petit

Né le 12 avril 1867 à Écouché (aujourd’hui Écouché-les-Vallées, Orne) ; cordonnier, forain, balayeur ; anarchiste parisien, candidat abstentionniste.

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

Louis Fauvel était le fils d’Adramire, Isaïre Lecoq, journalière et veuve de Louis, Léon Fauvel.
Il vivait maritalement et avait un enfant. Le 22 juin 1882, la 8e chambre correctionnelle de Paris, condamna Fauvel, à séjourner en maison de correction, jusque 20 ans accomplis, pour abus de confiance et escroquerie.
Titulaire d’un carnet de forain, il a longtemps fréquenté les fêtes foraines des environs de Paris, où il tenait un tourniquet, avec sa maîtresse Eugénie Bitche, ouvrière en perles. En 1894, il était balayeur au service municipal de Paris.
Pendant qu’il exerçait la profession de marchand forain, il a habité à Ivry, puis Gentilly où il fut connu comme anarchiste militant. Il ne payait pas son loyer et et répondait, quand on lui réclamait, que sa qualité d’anarchiste ne lui permettait pas de régler ses propriétaires.
Il lisait régulièrement le Père Peinard et recevait des anarchistes de Paris, avec lesquels il passait la soirée à chanter des couplets révolutionnaires.
En novembre 1890, il se présenta comme candidat abstentionniste aux élection législatives à Montmartre. Cordonnier à l’époque, il était connu dans son quartier sous le nom de « Nez fleuri ». Dans une réunion, à la suite d’une discussion tumultueuse, la majorité se prononça en faveur du candidat qui les priait de ne pas voter pour lui.
De 1892 à 1894, Fauvel se retrouva sur les listes d’anarchistes répertoriés à la Préfecture de police.
Son dossier était enregistré sous le numéro 327143.
Le 30 juin 1894, le préfet de police délivra un mandat de perquisition et d’amener à son encontre pour association de malfaiteurs. Le 1er juillet à 6h du matin, le commissaire de police du quartier du Jardin des plantes, se présenta à son domicile, 58, rue Daubenton. La perquisition ne donna rien. Il fut arrêté, interrogé au commissariat, puis incarcéré à Mazas le 4 juillet. Le juge d’instruction Franqueville le mit en liberté provisoire le 6 juillet.
Le juge d’instruction Henri Meyer délivra une ordonnance de non lieu le 4 juillet 1895, concernant l’inculpation d’association de malfaiteurs.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190348, notice FAUVEL Louis, Gustave dit Nez fleuri [Dictionnaire des anarchistes] par Dominique Petit, version mise en ligne le 10 mars 2017, dernière modification le 12 septembre 2021.

Par Dominique Petit

Photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York
Fiche photo anthropométrique Alphonse Bertillon. Collection Gilman. Métropolitan museum of art. New-York

SOURCES : Arch. de Paris, D.3 U6 carton 51. — Arch. Préf. Pol. Ba 1499 et 1500. — Vivien Bouhey, Les Anarchistes contre la république. Annexe 56 : les anarchistes de la Seine. — Le Gaulois, 13 novembre 1890. — État civil d’Écouché-les-Vallées, 1867, Naissances, Acte n°10 (Filae). — Notes de Renaud Poulain-Argiolas.

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