CAUSSE Daniel, Edmond, Camille

Par Robert Hirsch, Tony Legendre

Né le 17 juillet 1916 à Laon (Aisne), mort le 22 mai 1995 à Salvagnac (Tarn) ; instituteur dans l’Aisne puis dans la Seine ; militant syndicaliste et mutualiste de l’enseignement.

Fils d’un employé du chemin de fer, Daniel Causse, élève à l’École normale d’instituteurs de Laon (Aisne) en 1934, fut nommé instituteur à Buzancy en 1935. Après la guerre, il enseignait au cours complémentaire de Villers-Cotterêts, où il habitait 4 rue de l’Hôtel-de-Ville. Socialiste SFIO, il adhéra au Rassemblement démocratique révolutionnaire, le 20 mars 1948.

Daniel Causse fut, en 1946, le secrétaire de la Société de secours mutuels des instituteurs de l’Aisne et le secrétaire général de l’Union départementale mutualiste. À la fin de 1947, élu au conseil d’administration de la section départementale de la Mutuelle générale de l’Éducation nationale, il en devint le secrétaire général et le demeura jusqu’au début des années 1950. Dans le même temps, il faisait partie du conseil d’administration de la caisse primaire de Sécurité sociale.

Le 18 novembre 1948, Causse devenait secrétaire adjoint de la section départementale du Syndicat national des instituteurs, responsable de la propagande. Il en devint le secrétaire général en juillet 1950 et n’occupait plus cette responsabilité à la fin de 1951.

Marié en août 1939 à Laon, divorcé en 1950, il se remaria en juillet 1951 à Paris (XIVe arr.) et travaillait alors comme instituteur dans le XVIIIe arrondissement de Paris. Le couple eut une fille. Par la suite, Causse enseigna au cours complémentaire à Montreuil en 1955, puis à l’École d’Horticulture de la ville. Au début des années 1960, il était à nouveau enseignant de cours complémentaire à Paris, dans le XIe arrondissement. Il termina sa carrière en 1973 comme directeur collège d’enseignement industriel, 119 avenue Simon Bolivar.

Daniel Causse participa au conseil syndical de la section de la Seine du SNI de 1955 à 1967. À l’élection de 1966 pour le bureau syndical I, il apparaissait en troisième position sur la liste de la Majorité fédérale. Il fut désigné comme secrétaire de la commission laïque à partir de septembre 1960, quelques mois après la mobilisation contre la loi Debré. Il entra au bureau syndical en septembre 1962 et y demeura jusqu’à la division administrative du département de la Seine en 1967. En octobre 1966, il abandonnait à Alexis Volkoff la direction de la commission laïque pour cause de surcharge de tâches.

Il joua un rôle dans les congrès nationaux du SNI, il intervint souvent. Le 19 juillet 1958, dans la discussion sur le thème« Pour le respect de la laïcité dans les grands moyens modernes d’expression de la pensée : radio, télévision, cinéma », il demanda le contrôle des émissions. Le 9 juillet 1959, il approuva le projet de nationalisation du SNI. A Strasbourg, le 7 juillet 1960, sur « les formes et les conditions actuelles de la pénétration cléricale. Les perspectives de l’action laïque et de l’action anticléricale », il donna son accord avec la motion déposée tout en regrettant que l’action du SNI ne soit pas menée avec « le concours », au lieu du « soutien », des autres syndicats et partis politiques se réclamant de l’idée laïque. Par la suite, ses interventions défendaient la prééminence du seul Comité national d’action laïque pour mener les luttes laïques, visant explicitement l’attitude de certaines municipalités communistes et du Syndicat général de l’éducation nationale. Il demanda plus tard de meilleurs conditions de travail et des moyens supplémentaires pour réformer d’école. Enfin en 1965, il souhaita avec force que le SNI dans les luttes laïques respecte d’union sans « s’immiscer par le biais de la laïcité dans la vie des partis politiques qui soutiennent notre lutte ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19039, notice CAUSSE Daniel, Edmond, Camille par Robert Hirsch, Tony Legendre, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 15 août 2021.

Par Robert Hirsch, Tony Legendre

SOURCES : Arch. Jean Risacher (fichier RDR). — Service des pensions (La Baule). — Presse syndicale. — Notes de Jacques Girault et de Stéphane Stévenot.

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