MONIER Jean, alias commandant Robert

Après avoir passé son certificat d’étude primaire, Jean Monnier effectua son apprentissage de tapissier sur meuble à Paris. De retour à Toulouse il obtint un premier emploi chez Artus, attisant tapissier de Toulouse, comme artisan tapissier décorateur. De 1931 à 1932, il effectua son service militaire au 2° régiment d’aérostier de Toulouse. À son retour du service militaire, il exerça sa profession dans diverses entreprises du secteur de l’ameublement. Il adhéra aux jeunesses socialistes dont il devint un militant actif. Il forma avec André Méric et d’autres militants les Jeunes Gardes socialistes. Dans le même temps, il fut initié à la loge « La Française des Arts » du Grand Orient de France.
En 1936, il fut embauché par la mairie de Toulouse comme tapissier décorateur au Théâtre du Capitole. Il milita au Syndicat CGT des employés municipaux et devint membre de la Commission administrative. En juillet 1936, il participa aux Olympiades populaires et assista au déclenchement de la Guerre civile espagnole.

Mobilisé le 22 août 1939, il fut affecté à l’Etat-Major de l’Armée de l’air à Toulouse puis démobilisé le 26 juillet 1940 et rejoignit son emploi à la mairie.

Jean Monier était membre des jeunesses socialistes depuis 1931

Durant l’occupation de l’Allemagne Nazie et son complice le régime de Vichy, il fréquenta la librairie Silvio Trentin et participa à la fondation du Mouvement de Résistance « Libérer et Fédérer ». Il entra au Comité directeur avec Achille Auban, Adolphe et Fernand Coll, Paul Descours, Maurice Fonvieille, Clément Laurent, Gilbert Zacksas. Il entretint des liens étroits avec le Major Alphonse Brooks, responsable du réseau Buckmaster. Il développa des activités de résistance dans tout le département de la Haute-Garonne : propagande, aide aux maquis, parachutages, sabotages…

En mai 1944, menacé par la Milice, il quitta Toulouse et rejoignit le maquis de Sainte-Croix, dont il prit le commandement. Le 18 août 1944, son maquis fit prisonnier un groupe de Mongols. À la tête de son maquis, il participa à la libération de Toulouse les 18 et 19 août 1944.

Après la guerre, il reprit ses activités professionnelles au théâtre du Capitole de Toulouse. Le parcours de Jean Monier lui valut la Croix de guerre, la Médaille de la Résistance avec rosette, et le titre d’Officier de la Légion d’honneur. Il décéda le 6 août 2003.