COULON Jules [Nord]

Par Jacques Girault, Marianne Lassus

Né le 8 juillet 1885 à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), mort le 15 octobre 1947 à Paris (XVe arr.) ; inspecteur général de l’éducation physique et sportive ; militant socialiste SFIO ; militant associatif.

Fils d’un facteur rural, devenu manœuvre, et d’une mère, sans profession, devenue cuisinière de maison qui, par la suite, habitèrent Vichy (Allier), Jules Coulon, élève de l’école primaire supérieure de Vichy, entra à l’Ecole normale d’instituteurs de Moulins (Allier).

Titulaire du brevet supérieur en 1904, moniteur de gymnastique dans une société de Saint-Pourçain, il obtint le degré élémentaire du certificat d’aptitude à l’enseignement de la gymnastique et acquit le degré supérieur en 1910 lors d’un stage à Joinville. Il fut nommé instituteur dans l’Allier. En poste dans la commune, il se maria le 24 novembre 1909 à Dompierre-sur-Besbre (Allier) avec la fille d’aubergistes. Le couple eut trois enfants.

Mobilisé en 1914, il fut blessé et gazé. Jules Coulon s’installa à Ivry-sur-Seine (Seine, Val-de-Marne) à partir de 1919. Veuf, il retrouva un poste d’instituteur à Paris. Puis, il fut nommé professeur de gymnastique à l’école pratique de commerce et d’industrie de Tourcoing (Nord) en mars 1923.

Un mois plus tard, Gaston Vidal, député de l’Allier, sous-secrétaire d’État à l’enseignement technique en charge de l’éducation physique depuis 1921, l’intégra dans son cabinet puis le recommanda à Léon Bérard, ministre de l’Instruction publique et des Beaux-Arts, qui, par décret, le nomma conseiller technique de l’éducation physique et sportive auprès de l’administration centrale de l’Instruction publique et des Beaux Arts.

Jules Coulon fut renommé enseignant d’éducation physique dans la catégorie des professeurs adjoints à l’EPCI de Tourcoing (Nord) en 1926 puis muté à l’école pratique de commerce et d’industrie de Saint-Ouen (Seine, Seine-Saint-Denis) en 1929. Il se remaria en juillet 1931 à Paris (XIXe arr.).

Il pratiquait le rugby et l’athlétisme. Dans ses affectations professionnelles successives, il participa aux activités de divers clubs ou sociétés sportives.

Jules Coulon, socialiste SFIO et sans doute franc-maçon, au début des années 1930, devint conseiller au sous-secrétariat d’Etat chargé de l’éducation physique et sportive. Il s’activa avec des titres divers (conseiller technique, chargé de mission, chef adjoint de cabinet). Il joua un rôle essentiel dans l’organisation de stages de formation des enseignants spécialisés en éducation physique en relations avec les inspecteurs d’académie. Figurant dans divers cabinets ministériels, il conserva ses responsabilités sous le Front populaire dans le cabinet du ministre de la Santé Henri Sellier. Nommé inspecteur général, militant de la Ligue de l’enseignement, il fut un des animateurs de l’Union française des œuvres laïques d’éducation physique et un des dirigeants du Paris université club.

À la Libération, par arrêté du 20 octobre 1944, Jules Coulon fut nommé directeur de l’éducation physique et des sports scolaires et universitaires. Il contribua à la reconstitution des activités de l’UFOLEP dont il devint le commissaire général. Son nom fut donné à la coupe créée en 1950 au sein de l’UFOLEP qui organisa une compétition nationale pour la jeunesse en rugby à quinze. Il fut réélu au conseil général de la Ligue français de l’Enseignement en juillet 1947.

Il fut nommé en 1946 au Conseil supérieur de l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190417, notice COULON Jules [Nord] par Jacques Girault, Marianne Lassus, version mise en ligne le 13 mars 2017, dernière modification le 24 novembre 2022.

Par Jacques Girault, Marianne Lassus

SOURCES : Arch. Nat., F/17 23581, Z/6/1906. — Notes de Gilles Morin. — Lassus (Marianne), Jeunesse et sports, l’invention d’un ministère (1928-1948)}, thèse à paraître aux éditions de l’INSEP.

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