BEURDELEY Robert, André

Par Jean-Louis Ponnavoy, Émeric Tellier

Né le 27 janvier 1915 à Montbard (Côte-d’Or), mort sous la torture le 1er septembre 1944 à Brevans (Jura) ; ouvrier et syndicaliste CGT des industries chimiques ; résistant du groupe des Francs-tireurs et partisans (FTP) Gabriel Péri.

Robert Beurdeley était le fils de Jean Émile Félicien, chaudronnier, âgé de 32 ans et de Marie Madeleine Dupré, âgée de 27 ans. Il se maria avec Anne Marie Françoise Vernotte, dont il eut deux filles. Il fut ouvrier d’usine et adhérent du syndicat CGT de l’usine Solvay et des travaux de Damparis. Il était domicilié à Abergement-la-Ronce (Jura).

Il entra dans la Résistance en janvier 1944 au groupe FTP "Marcel Pagnon", compagnie "Gabriel Péri", qui s’était constitué dans le bois de la Bauche, près d’Abergement-la-Ronce (Jura) et était affilié au réseau Alphonse Buckmaster.

Le 31 août 1944, au retour d’une mission de ravitaillement à bord d’une camionnette appartenant et conduite par Roger Bride, de Damparis, le groupe dont faisait partie Robert Beurdeley et ses camarades Valentin Dauphin et Marcel Ruinet ne prit pas l’itinéraire sécurisé qu’il devait emprunter et tomba dans une embuscade tendue par les Allemands au pont de Peseux (Jura). Les maquisards qui n’étaient pas armés ne purent se défendre et furent capturés puis conduits à la caserne Brack de Dole où ils furent torturés par les SS.

Le 11 septembre 1944, le garde forestier du bois des Ruppes à Brevans découvrit huit corps atrocement mutilés, dissimulés sous des branchages, ceux des quatre patriotes, dont celui de Robert Beurdeley, celui de Pierre Bouthiaux ainsi que ceux de trois inconnus, sans doute des soldats russes évadés.

Les huit hommes avaient été battus et torturés à mort sauvagement puis leurs corps ensanglantés jetés dans les broussailles quelques jours auparavant. Ils étaient probablement déjà morts lorsqu’ils furent sortis de la prison pour être emmenés à Brévans.

Robert Beurdeley fut homologué comme chargé de mission de 3e classe avec le grade de sous-lieutenant des Forces françaises combattantes (FFC) et des FFI le 26 mai 1948. Il obtint également le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR).

Son corps repose au cimetière communal d’Abergement-la-Ronce (Jura).

Il reçut à titre posthume la Croix de guerre avec étoile de vermeil et obtint le titre d’"Interné résistant" le 17 mai 1965.

Une stèle commémorative "En Souvenir des fusillés du Bois des Ruppes " a été érigée en bordure du bois mentionnant le nom des cinq résistants identifiés et de trois inconnus.

Son nom figure sur les monuments aux morts d’Abergement-la-Ronce et Tavaux (Jura) et sur le tableau commémoratif dans les locaux de la Fédération CGT des industries chimiques, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190419, notice BEURDELEY Robert, André par Jean-Louis Ponnavoy, Émeric Tellier , version mise en ligne le 13 mars 2017, dernière modification le 24 juin 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Émeric Tellier

SOURCES : Dossier AVCC Caen.— Christian Dauphin, Les martyrs du Bois des Ruppes, in La feuille d’information Doubs et Jura n° 19 du 25 juin 2013.— Arch. FNIC-CGT. — Musée de la Résistance 1940-1945 en ligne.— Mémorial GenWeb.— État civil (actes de naissance et décès).

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