BÉGIN Albert [BÉGIN Léon, Louis, Albert]

Fils d’un couple de limonadiers, Albert Bégin, soutien de famille, effectua son service militaire dans l’infanterie du 15 novembre 1901 au 20 septembre 1902. Plieur de métier, il décrocha un brevet de charpentier en fer et après sa mobilisation en août 1914, il fut affecté le 14 avril 1916 aux Tréfileries et laminoirs du Havre (Seine-Inférieure, Seine-Maritime). Après son retour à la vie civile le 17 octobre 1919, il revint travailler à Rouen et rejoignit le syndicat CGT local des Métaux.

Victime de l’échec des grèves de mai 1920 et des divisions, le syndicat des Métaux de Rouen qui comptait plus de 1 500 adhérents en 1919, n’en revendiquait plus que 160 en juillet 1921. En janvier 1922, la majorité des militants de l’organisation conduite par Eugène Raganne rejoignit la CGTU, aussi 80 adhérents fidèles à la CGT reconstruisirent un syndicat confédéré des Métaux le 17 mars suivant. Le nouveau bureau élu à cette occasion était composé de Louis Leduc (secrétaire), Albert Bégin (secrétaire adjoint), Valentin Landrieux (trésorier) et Léon Tiphène (trésorier adjoint).

Lorsque Leduc quitta Rouen pour Bezons (Val-d’Oise), il prit sa succession le 18 décembre 1927, toujours assisté de Landrieux aux Finances. Membre du comité fédéral national de la Fédération CGT des métaux, il représenta son organisation au congrès confédéral de la CGT en 1931.

Conseiller des prud’hommes de Rouen depuis 1927, il présida la section industrie à partir de 1930. Il siégeait à la direction de l’Union locale comme trésorier adjoint, fonction qu’il occupa également au bureau de l’Union départementale dont le secrétaire était Louis Reine de 1928 à 1932.

Albert Bégin trouva une mort brutale en tombant accidentellement d’un échafaudage de 8 mètres le 27 avril 1932 ; ses obsèques eurent lieu le lendemain ; il laissait malgré tous ses efforts, un syndicat des Métaux squelettique.

Albert Bégin habitait 68 rue Saint-Vivien à Rouen.

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