GAILLARD Henri, Mathurin

Henri Gaillard était le fils de Jean Mathurin Cosme Gaillard, manœuvre, et de Jeanne Marie Le Strat. Célibataire, il était domicilié à Pontivy (Morbihan) et exerçait la profession de manœuvre.

Il adhéra en décembre 1942 au Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France. En octobre 1943, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du 4e Bataillon FTPF ou Bataillon Casanova devenu le 4e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) du Morbihan commandé par Jean Rucard. Il appartenait à la 3e compagnie-groupe local de Pontivy commandée par Léon Launay.

Le 21 mai 1944 à l’aube, dans le village de Kerbrégen en Plumelin (Morbihan), où le groupe de Pontivy avait établi son cantonnement, des soldats allemands conduits par un gendarme français sous la contrainte, surprirent des FTPF qui se reposaient dans le grenier de la ferme de Madame Offredo, épouse d’un prisonnier de guerre. Ange Horel, résistant originaire de Kéryado (Morbihan), fut abattu sur place. Henri Gaillard, Léon Launay et Gabriel Le Goff de Pontivy ont été faits prisonniers, détenus à Pontivy et à Vannes, puis transférés le 31 mai 1944 dans la citadelle de Port-Louis. Condamné à mort pour sabotage de voies ferrées, Henri Gaillard y a été fusillé le 29 juin 1944.

Séraphine Offredo fut condamnée à seize mois de prison, qu’elle purgea en Allemagne.
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L’acte de décès numéro 93 dressé en mairie de Port-Louis le 23 décembre 1945, constatait le décès d’un individu dont l’identité n’avait pu être établie et dont le corps avait été retrouvé le 18 mai 1945 au stand de tir de la citadelle. Un jugement de rectification du tribunal civil de première instance de Lorient (Morbihan) daté du 7 mai 1946, transcrit le 7 juin 1946 sous le numéro 18 à l’état-civil de Port-Louis, déclare que « cet inconnu a été identifié par Jean Gaillard et Charles Le Hir comme étant le nommé Gaillard Henri Mathurin ». Cette identification a fait l’objet d’un procès-verbal dressé par la Brigade de gendarmerie de Port-Louis le 4 mars 1946 à l’issue de l’exhumation, qui déclare que le corps numéro 56 a été reconnu comme étant celui d’Henri Gaillard par son frère Jean et Charles Le Hir son co-détenu à Port-Louis.

Henri Gaillard est inhumé dans le carré militaire du cimetière de Pontivy, carré 2, rang 1, tombe 18, tombe qui jouxte celle de Léon Launay.

Il a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI. En 1948, il a été cité à l’ordre du Corps d’Armée, citation comportant l’attribution de la Croix de guerre avec étoile de vermeil. Le titre d’Interné-Résistant lui a été attribué en 1956.

Dans le Morbihan, le nom d’Henri Gaillard est inscrit sur le mur du mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis. Il figure aussi sur la stèle « Guerre 1939 - 1945 » du monument aux morts de Pontivy, où une rue porte son nom.
À Plumelin, il figure sur la stèle de Kerbrégen.
À Moréac, il est gravé sur la plaque dédiée au « 4e Bataillon - 3e Compagnie (FTPF) » du monument de Porh-Le Gal.