LE CHENADEC Alexandre, Marcel

Alexandre Le Chenadec était le fils Charles Louis Le Chenadec, charpentier, et de Marie Augustine Gourden, ménagère. Célibataire, il était domicilié chez sa mère au Parc de Mil en Hennebont (Morbihan). Il exerçait la profession d’apprenti-mécanicien dans l’entreprise Le Gros à Lorient (Morbihan)..

Selon les attestations de Roger Le Hyaric (pseudonyme dans la Résistance : commandant Pierre] et d’Odette Doré, veuve de Louis Doré, Alexandre Le Chenadec, réfractaire au STO, rejoignit en décembre 1943 les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du 1er bataillon FTPF sous les ordres de Jean Doré [Commandant Jacques]. Il participa à la diffusion de tracts, à des transports d’armes, à plusieurs sabotages au début de l’année 1944, à l’attaque de la gare de Baud en avril 1944 et à des réceptions de parachutages au printemps 1944. Il assura des ravitaillements pour les maquis de Saint-Adrien, de Saint-Barthélémy, de Guénin et de Saint-Thuriau (Morbihan).
Les témoignages divergent sur la suite de son parcours. Selon le rapport de gendarmerie du 5 mai 1960 qui transcrivit la déposition de membres du maquis de Crédin sous les ordres d’Émile Le Carrer [Max], Alexandre le Chenadec rejoignit ce maquis en juin 1944. Envoyé en patrouille, il a été fait prisonnier (le 9 juin ?) par un détachement de russes blancs appartenant à une " unité de l’est " de la Wehrmacht entre Naizin et Crédin. Selon le témoignage de Roger Le Hyaric [Commandant Pierre] daté du 24 décembre 1961, repris dans les mêmes termes le 8 mars 1963 par Odette Doré, il aurait été fait prisonnier le 14 juillet 1944 lors du combat de Kervernen en Pluméliau (Morbihan).

L’acte de décès numéro 49 dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945, déclare que le corps de Alexandre Le Chenadec a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 3 juillet1945 par son père après exhumation de son corps dans le cimetière de Port-Louis. Cette identification a fait l’objet d’un procès-verbal dressé par la Brigade de gendarmerie de Port-Louis qui déclare que le corps numéro 34 a été formellement reconnu comme étant celui d’Alexandre Le Chenadec par son père Charles le Chenadec.

Son corps fut retrouvé, les poignets maintenus par des fers boulonnés.
Le fait qu’il ait été exécuté à Port-Louis amène à privilégier la première version, les résistants FTPF-FFI faits prisonniers à Kervernen ayant été exécutés à Colpo les 18 et 22 juillet 1944.

Alexandre Le Chenadec a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1963, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 17 décembre 1968, publié au JO du 17 janvier 1969.

Dans le Morbihan, le nom d’Alexandre Le Chenadec est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
À Hennebont, où une rue porte son nom, il figure sur la plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » érigée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec.