LE GUIFF Jean, Marie [Pseudonyme dans la résistance : Julien]

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Né le 14 février 1908 à Inzinzac (Morbihan), exécuté en juin 1944 à Port-Louis (Morbihan) ; électricien ; résistant ; FTPF-FFI.

Jean Le Guiff
Jean Le Guiff
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis

Jean Marie Le Guiff était le fils d’Yves Le Guiff, manœuvre domicilié à Keryado (Morbihan), et de Marguerite Culo, décédée. Il avait épousé Solange Larrour le 8 avril 1931 à Scaër (Finistère) et le couple, qui avait deux enfants, était domicilié à Lorient (Morbihan), où Jean Le Guiff exerçait la profession d’électricien à EDF.

Réfugié de Lorient à Scaër (Finistère), à la suite des bombardements alliés sur la région lorientaise, il continua d’y exercer son métier d’électricien. En novembre 1943, il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) du secteur de Bannalec-Le Faouët (Morbihan) et participa à de nombreux sabotages et déraillements contre l’occupant.
En février 1944, il a été nommé sous-lieutenant à la trête de la compagnie Marceau de Scaër (Finistère), qui appartenait au Bataillon Louis d’Or du nom de Saïk (François) Daéron, alias Louis d’Or. Il a été fait prisonnier le 9 mai 1944 avec André Kermabon et Jean Hascoat lors d’un accrochage avec des soldats allemands à Carros-Combout en Querrien (Finistère). Porté disparu, il a été détenu à Locminé (Morbihan) jusqu’au 30 juin, puis transféré à la citadelle de Port-Louis pour y être fusillé.

L’acte de décès numéro 29, dressé en mairie de Port-Louis le 18 juillet 1945, déclare que le corps de Jean-Marie Le Guiff a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis et qu’il a été identifié le 14 juin 1945.

Jean-Marie Le Guiff a été reconnu « Mort pour la France » et a été homologué FFI avec le grade de sous-lieutenant en 1946. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume en 1964, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 17 décembre 1968, publié au JO du 17 janvier 1969.

Dans le Morbihan, le nom de Jean-Marie Le Guiff est inscrit sur le mur du Mémorial des fusillés de la Résistance érigé près de la citadelle de Port-Louis. Une rue de Lorient porte son nom.
Dans le Finistère, il figure sur le monument aux morts de Scaër.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190638, notice LE GUIFF Jean, Marie [Pseudonyme dans la résistance : Julien] par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, version mise en ligne le 20 mars 2017, dernière modification le 11 août 2021.

Par Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Jean Le Guiff
Jean Le Guiff
SOURCE :
Centre d’animation historique
du pays de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
Sur le mur du Mémorial des fusillés de Port-Louis
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson

SOURCES : AVCC, Caen, et 21 P 590 628 (dossier « Résistant ») et 21 P 262 272 (dossier de décès). — SHD, Vincennes, GR 16 P 357468. — Arch. Dép. Morbihan, 2 W 15 920. — Centre d’animation historique du pays de Port-Louis (photo). — " Les Martyrs de la citadelle de Port-Louis ", Chroniques Port-Louisiennes, juillet 1995. — Mémorial GenWeb. — Site des Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Port-Louis (acte de décès).

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