LE JAN Yves, Marie

Yves Le Jan Fils était le fils de Marie Augustine Le Jan, ménagère, domiciliée à Ménez Roscoajou en Maël-Carhaix (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor). Il avait épousé le 25 juillet 1938 à Quimperlé (Finistère) Marie Anne Boulben, couturière, et le couple était domicilié au Beaubois en Quimperlé. Il exerçait la profession d’électricien.

Chef d’équipe électricien dans des entreprises qui travaillaient pour l’organisation Todt, d’abord sur la base de Lann-Bihoué près de Lorient (Morbihan), puis à Quimperlé, il fut arrêté le 6 juin 1944 dans un café de Quimperlé, en état d’ébriété. Désigné aux soldats allemands présents par Louis Clausse, un jeune homme originaire d’Alsace, interprète à la Felgendarmerie, il fut fouillé, trouvé en possession d’une arme et incarcéré à Quimperlé (Finistère) dans la prison dite du Bel Air installée dans l’ancien couvent des Ursulines devenu aujourd’hui le collège Jules Ferry.

Selon les archives allemandes déposées à Arolsen en 1971, il a été condamné à mort le 20 juin 1944 pour activité de franc-tireur par le tribunal militaire allemand de la 265e Division d’infanterie de Quimperlé, en même temps que Jean Coré, Jean Le Coz, Joseph Le Meste, Joseph Le Solliec, Pierre Morvan et François Mahé. Transférés dans la citadelle de Port-Louis, ils y ont été fusillés le 22 juin 1944.

Louis Clausse fut condamné le 13 avril 1948 par le tribunal militaire de Paris, section de Rennes, à trois ans de prison pour dénonciation dans une autre affaire.

L’acte de décès numéro 60, dressé en mairie de Port-Louis le 16 août 1945, déclare que le corps d’Yves Le Jan a été retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et qu’il a été identifié le 16 août 1945. Une mention précise qu’il était soldat des Forces françaises de l’intérieur.

Yves Le Jan a obtenu la mention « Mort pour la France ».

Son nom est inscrit sur le mur du mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.