TRÉBUIL Aimé

Aimé Trébuil était le fils de François Baptiste Trébuil, mécanicien, et de Louise Hamonic, sans profession, domiciliés à Guémené-sur-Scorff (Morbihan). Célibataire, il était étudiant en pharmacie à Rennes (Ille-et-Vilaine). En 1944, il effectuait un stage à la pharmacie Le Halpert de Guémené-sur-Scorff, avec son camarade Jean Feuillet

Il faisait partie du petit groupe de jeunes constitué autour du professeur de mathématiques Émile Mazé, responsable local du mouvement Service national Maquis. En février 1944, Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein du 10e Bataillon FFI (Libération-Nord) du Morbihan, ex-5e Bataillon FFI, commandé par Jean Le Coutaller. Il appartenait au groupe de Guémené-sur-Scorff commandé par le capitaine Jean Le Doujet.
Le 2 mai 1944, les Allemands opérèrent une série d’arrestations dans la ville à la suite d’un attentat commis le 30 avril contre un véhicule allemand. Aimé Trébuil et son frère Francis Trébuil se cachèrent au domicile de leurs parents, mais finirent par se rendre pour éviter que leur père ne soit arrêté à leur place.
Ils furent emprisonnés à Locminé (Morbihan) avec deux autres jeunes de Guémené, Jean Feuillet et Jean Martin, ainsi que le professeur Émile Mazé, arrêté à son tour le 4 mai. Tous furent transférés le 16 mai 1944 à la citadelle de Port-Louis (Morbihan). Ils y furent exécutés au petit matin du 10 juin 1944 avec deux jeunes FFI, Roger Le Cunff et Bertrand Perennou, alors que leur départ pour la prison de Vannes (Morbihan) leur avait été annoncé la veille.
Le corps d’Aimé Trébuil fut retrouvé parmi les soixante-neuf corps découverts le 18 mai 1945 dans les décombres du stand de tir de la citadelle de Port-Louis, et identifié le lendemain.

Aimé Trébuil a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Il a été décoré à titre posthume de la Croix de guerre avec étoile d’argent. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance.

Dans le Morbihan, le nom d’Aimé Trébuil est inscrit sur le mur du mémorial des fusillés de la citadelle de Port-Louis.
À Guémené-sur-Scorff où une rue porte le nom des frères Trébuil, leurs noms figurent sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative apposée sur un mur de la cour de l’ancienne école publique où ils furent élèves.