COSTA Jean, Baptiste, Amédée

Petit-fils du communard Amédée Costa, fils aîné de Louis Costa, notaire, Jean, Amédée Costa fit ses études secondaires en Corse et obtint le baccalauréat (option Philosophie) en 1930. Inscrit à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, il obtint le certificat de morale et de sociologie en 1931. Devenu surveillant au lycée Chaptal à Paris (mais ce poste n’apparaissait pas dans son administratif), il fit la connaissance de Jean Maitron et milita avec lui à l’Union fédérale des étudiants et au Parti communiste. Ils restèrent durablement en contact.

Costa gagna alors l’Algérie. Inscrit à la faculté des lettres d’Alger, il y obtint la licence ès lettres (Philosophie) en 1939 et un diplôme d’études supérieures (Philosophie) en 1941 sur l’humanisme dans la philosophie de l’histoire chez Hegel. Surveillant d’internat au collège de Sétif (Algérie) de 1935 à 1937, puis au lycée Ben Aknoun à Alger de 1937 à 1942, il y devint professeur adjoint, faisant fonction de surveillant général, de 1942 à 1944, la dernière année à l’annexe de Miliana du lycée Bugeaud.
Il se maria en décembre 1948 à Alger avec une mère de trois enfants qu’il déclara dès 1950 comme « adoptifs ».

Jean Costa effectua son service militaire en 1934-1935 et fut rappelé sous les drapeaux de septembre 1939 à juillet 1940 puis d’avril 1943 à sa démobilisation en mars 1945. Il fut délégué ministériel comme adjoint d’enseignement au lycée E F Gautier à partir d’octobre 1947 où, toujours surveillant général, il assura l’enseignement de la philosophie en classe de sciences expérimentales. Alors qu’il demandait son retour en métropole depuis 1951, il devint surveillant général au lycée de garçons de Maison Carrée en octobre 1956. A partir de 1957-1958, pour des raisons de famille, il souhaita être nommé à Toulon (Var) mais le recteur s’opposa à cette mutation. Le président du Conseil général du Var, Edouard Soldani intervint en sa faveur. Il fut nommé surveillant général au lycée henri IV de Poitiers (Vienne) à compter d’octobre 1959.

Muté au lycée de Drancy (Seine-Saint-Denis) pour l’année 1963-1964, il obtint sa mutation pour le lycée de Jacques Decour à Paris, puis en 1966-1967, migra sur le poste de principal du collège d’enseignement secondaire de Tergnier (Aisne) où il entra en conflit avec la municipalité pour la question de son logement. En octobre 1969, il prit la direction du CES intégré au lycée Dhuoda de Nîmes (Gard) où il prit sa retraite alors qu’il était en congé de longue durés depuis juin 1970 et que la procédure était amorcée.

Jean Costa adhérait au Syndicat national de l’enseignement secondaire.

Jean Costa avait été durablement un militant actif du Parti communiste et fut un « vétéran ». À Poitiers, il adhérait à la cellule du lycée du PCF. À la fin des années 1960, il collaborait aux activités de l’Institut d’histoire sociale et de divers groupes littéraires.