Par Jean-Jacques Doré
Né le 27 juillet 1880 à Mouy (Oise), mort à Rouen (Seine-Inférieure, Seine-Maritime) le 22 février 1926 ; tailleur d’habits ; syndicaliste CGT de la Seine-Inférieure.
Fils d’un tailleur d’habits d’origine néerlandaise (d’où le nom de Mayerus francisé en Majérus), Édouard Majérus fut maintenu réformé en août 1914 puis mobilisé le 11 mai 1917 comme téléphoniste. Le 6 octobre 1918 il fut décoré de la Croix de guerre et 2 étoiles de bronze avec la mention de "bon télégraphiste, très belle attitude au feu. A montré un bel entrain et un bon dévouement en allant réparer des lignes téléphoniques sous un violent tir de barrage. Légèrement intoxiqué par les gaz, a refusé de se laisser évacuer".
La chambre syndicale des Tailleurs d’habits de Rouen adhérente à la CGT, avait été fondée le 7 avril 1905 par Auguste Daligaut (secrétaire) et Hippolythe Gislette (trésorier). Réactivée en 1916 par Gislette, Édouard Majérus la rejoignit dès son retour à la vie civile. Le 8 mars 1919, élu secrétaire, il était assisté de Vedelle (secrétaire adjoint), Léonné Chalmé (trésorier) et Gachot (trésorier adjoint).
En septembre 1919, la chambre syndicale devint le syndicat de l’Habillement de Rouen toujours adhérente à la CGT. Réélu en 1920, il fut remplacé par Charles Jessus en 1921 lorsque les minoritaires prirent le contrôle de l’organisation.
Par Jean-Jacques Doré
SOURCES : L’Ouvrier de l’Habillement, organe de la Fédération nationale d’Industrie [CGT] des travailleurs de l’Habillement de France et des Colonies, juin, octobre 1919 (BNF Gallica). — Notes de Louis Botella. — Arch. Dép. Seine-Maritime 1 MP 495 Grèves 1920, 10 P 1406 Syndicats 1911-1917. — Arch. Com. Rouen 7 F 3 Syndicats. — Arch. Dép. Oise État civil, Registre matricule militaire.