VENELLE Roger, André, Ernest, Victor

Venelle Roger est fils de Clément, François, Ernest Venelle, cheminot, et d’Henriette, Charlotte Lécorché, son épouse.
Le 20 janvier 1937, suivant les traces de son père, il entra à la Compagnie des Chemins de Fer de l’Est et devint cantonnier à Troyes-Preize. Il se maria à Madeleine, Gabrielle Prudhomme, eut deux enfants et habita Fontvannes en 1944. Selon certains témoignages, il aurait été membre des FFI de l’Aube, agent de renseignement et de liaison, mais ce n’est pas pour ces activités qu’il fut être arrêté.
Le 25 août 1944, les Allemands étaient fébriles car les Américains approchaient de Troyes (la ville sera libérée le lendemain). Un groupe de reconnaissance de Libération-Nord, conduit par le lieutenant Bernard Dulou, épicier à Sainte-Savine, accrocha une patrouille allemande entre Fontvannes et Estissac. Le sous-lieutenant Dangoumau fut tué au combat. Bernard Dulou, blessé à une jambe, fut achevé d’une balle dans la tête sur la route de Macey.
Les Allemands, rendu furieux par cet accrochage, prirent en otages des personnes de Fontvannes, en relâchèrent quelques-unes mais gardèrent Jean Paquet, Jacques Germain et Roger Venelle qui retrouvèrent André Néron et Roland Barbeaux, d’Estissac, tous deux capturés la veille en mission. Tous furent emmenés en camion à La rivière-de-Corps où ils furent sauvagement abattus à la mitraillette à 20 heures, ce 25 août 1944.
Roger Venelle a été déclaré "Mort pour la France". Le titre d’interné Résistant lui a été attribué en juillet 1956 au titre des FFI et Résistance Fer.
Une stèle érigée sur le lieu de l’exécution, à La Rivière-de-Corps, rappelle son sacrifice et celui de ses camarades.
Une rue de Fontvannes porte aujourd’hui le nom de Roger Venelle.

Fontvannes : les exécutés en représailles le 25 août 1944