CAZAUBON Louise [née LANGLOIS Marie-Louise, Ernestine, dite]

Par Claude Pennetier

Née le 22 juillet 1899 à Montebourg (Manche), morte le 31 août 1982 à Séméac (Hautes-Pyrénées) ; institutrice ; militante syndicaliste de la FUE puis du SNI de l’École émancipée.

Bernard et Louise Cazaubon dans les années 1960
Bernard et Louise Cazaubon dans les années 1960

Née d’un père horloger (né en 1872), radical anticlérical, et d’une mère modiste, catholique, Louise Langlois accomplit le cycle d’études primaires, obtint le certificat d’études, fit sa communion solennelle et entra à l’École normale de Coutances (Manche) en 1916. Sortie en 1920, elle enseigna dans la Manche et adhéra cette même année 1920 au Syndicat national des instituteurs. Deux ans plus tard, elle donnait son adhésion à la Ligue des droits de l’Homme. À cette époque, elle adhéra également à la Ligue pour les droits des femmes et s’abonna à l’École émancipée.

Mutée à sa demande dans l’Eure, elle fonda, avec Madeleine Prêt, qui venait de la Vienne, une section unitaire (CGTU) et adhéra au Parti communiste (elle y demeura de 1923 à 1928 et, volontairement, ne reprit plus sa carte en cette dernière année). En 1926-1927, elle fut secrétaire de la section syndicale unitaire qu’elle avait contribué à fonder et, comme telle, participa au congrès de Grenoble.

En octobre 1927, elle fut nommée dans les Hautes-Pyrénées où elle rejoignit son mari Bernard Cazaubon, instituteur unitaire qu’elle avait épousé en 1926. Elle continua à militer au syndicat et dans le groupe de Femmes.

C’est vers 1935 qu’elle adhéra au Parti SFIO. En 1941, elle fut déplacée par le gouvernement de Vichy, comme son mari, dans le Lot-et-Garonne. Leur fils entra au maquis de 1943 à 1944 et participa à la Libération de Marmande.

À La Libération, elle ne reprit pas sa carte du Parti socialiste. Selon l’École Libératrice du 27 novembre 1947, pour l’élection du bureau national du SNI à la proportionnelle, elle figurait sur la liste « d’indépendance et d’action syndicale », conduite par Valière, comme ancienne membre du conseil syndical des Hautes-Pyrénées. Finalement, ce fut son mari qui fut candidat. Dans le débat sur le choix de l’affiliation du SNI et de la FEN, elle ne suivit pas Valière et opta pour le maintien à la CGT ; elle fut d’ailleurs élue membre de la CA nationale de la FEN-CGT au congrès de juillet 1949.

Louise Cazaubon demeura cependant, jusqu’à ses derniers jours, une active militante syndicaliste (tendance École émancipée). Elle mourut le 31 août 1982 à Séméac où elle habitait, et fut enterrée civilement.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article19098, notice CAZAUBON Louise [née LANGLOIS Marie-Louise, Ernestine, dite] par Claude Pennetier, version mise en ligne le 25 octobre 2008, dernière modification le 15 août 2021.

Par Claude Pennetier

Bernard et Louise Cazaubon dans les années 1960
Bernard et Louise Cazaubon dans les années 1960
Louise Cazaubon dans sa classe
Louise Cazaubon dans sa classe

SOURCES : A.-M. Sohn, thèse op. cit. — L’École émancipée, en particulier l’article de A. Palisse dans le n° 5 de novembre 1982. — Fonds Dommanget : bureau fédéral, juillet 1926-1er trimestre 1927, dossier de l’École Normale. — Lettre de Louise Cazaubon, 6 juin 1972. — Presse syndicale. — Presse syndicale, L’École Libératrice et L’action syndicaliste et universitaire, octobre 1949. — Notes d’Alain Dalançon et de Jacques Girault. — Renseignements communiqués par son petit-fils, Jarick Cazaubon.

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