ROTH René

Fils d’Émile, Léon, Victor, employé et de Julie, Catherine, née Him, brunisseuse, René Roth naquit rue des Maraîchers à Paris (XXe arr.). Il s’engagea le 13 novembre 1926 par devancement d’appel pour dix-huit mois dans l’armée, il fut affecté au 34e Régiment d’ouvriers d’aviation à l’aérodrome du Bourget (Seine, Seine-Saint-Denis). Il participa à une campagne en Syrie, fut deux fois médaillés (Syrie et Roumanie), et nommé caporal. Démobilisé, il travailla à la Compagnie du Métropolitain Parisien pendant dix-neuf mois.
René Roth s’engagea le 13 novembre 1926 par devancement d’appel pour dix-huit mois dans l’armée, il fut affecté au 34e Régiment d’ouvriers d’aviation à l’aérodrome du Bourget (Seine, Seine-Saint-Denis). Il participa à une campagne en Syrie, fut deux fois médaillés (Syrie et Roumanie), et nommé caporal. Démobilisé, il travailla à la Compagnie du Métropolitain Parisien pendant dix-neuf mois.
René Roth était marié, le couple vivait à Saint-Mandé (Seine, Val-de-Marne).
Il entra dans la police parisienne le 1er octobre 1930, après une année de formation, il devint gardien motocycliste. Pas très prudent sur son engin, il eut plusieurs accidents. En août 1939 le médecin-chef suggérait de le retirer du service, il relevait : « il en est à son septième accident depuis 196. Ou ce motocycliste est imprudent ou il est maladroit, sans réflexe ». La commission paritaire suivit cet avis. Le 1er septembre 1939 il était muté au commissariat du XXe arrondissement.

En septembre 1941, la hiérarchie policière apprenait qu’il s’était engagé dans la Légion des Volontaires anti bolchévique. Sa « révocation » fut discutée en préfecture, finalement probablement en raison de la politique collaborationniste du gouvernement, René Roth était mis en disponibilité pour six mois. Il réagit et informa qu’il avait appris qu’il était suspendu et que la formation des Volontaires anti bolchévique ayant été retardée, « j’ai contracté un engagement pour aller travailler en Allemagne pour ces six mois ». Il alla à Leipzig aux établissements Junkers qui fabriquait des avions de chasse.
Il reprit son service au commissariat de Montreuil-sous-Bois (Seine, Seine-Saint-Denis), il exprima fin 1942 le souhait de devenir chauffeur. Du fait de sa suspension de six mois, ce n’était pas possible avant trois ans. L’année suivante il demanda à réintégrer le service motocycliste, la hiérarchie constatant qu’il s’était « sérieusement amélioré depuis sa grave sanction » allait examiner sa demande.
Le 21 août 1944 vers cinq heures du matin, cinq gardiens de la paix du commissariat de Montreuil-sous-Bois membre d’Honneur de la Police étaient à bord d’une camionnette de la police, ils prenaient la direction de Verrières-le-Buisson (Seine-et-Oise, Essonne) où un des leurs avait repéré un dépôt d’armes.. Ils étaient interceptés par des soldats allemands au carrefour de la Belle-Épine à Thiais. Ils furent aussitôt alignés contre le mur du cimetière et exécutés.
Inhumé provisoirement au petit cimetière de Thiais, René Roth a été ré-inhumé au cimetière de Montreuil-sous-Bois. Il a été homologué F.F.I.
Les noms d’Oronce Giroud, Yves Maurice Labia, Jean Louis Le Coz, René Nadar et René Roth ont été gravés sur la plaque commémorative posée au commissariat de Montreuil-sous-Bois, sur la stèle du cimetière de Thiais, et sur la liste des policiers morts pour la Libération de Paris au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.).
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