RIGAUD Marcel, Georges, Auguste [Pseudonyme dans la Résistance : Laporte]

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

Né le 6 octobre 1908 à Grenoble (Isère), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, Rhône) ; manœuvre en bâtiment ; résistant de l’Armée secrète, homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné résistant.

Marcel Rigaud était le fils de Joseph et de Marguerite Jacquin. Il était marié avec Gabrielle Joséphine Chabert. Il avait cinq enfants. Il exerçait la profession de manœuvre en bâtiment et demeurait à Grenoble (Isère), Cité Paul Mistral.
Il s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs des groupes francs de l’AS-Isère, puis le maquis de l’Oisans, secteur 1 de l’AS-Isère.
Ses services sont homologués à partir du 1er juillet 1943.
Le 24 juin 1944, Marcel Rigaud fut arrêté en tant que résistant par des hommes de la Gestapo assistés de miliciens. Il fut incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône).
Le 12 juillet 1944, il fut extrait de Montluc avec vingt-et-un autres détenus. Les vingt-deux prisonniers furent conduits à Genas (Isère, Rhône) dans un camion escorté par deux voitures noires. Ils arrivèrent vers 19 heures au lieu-dit Bouvaret. Des soldats allemands les firent descendre du camion et tirèrent plusieurs rafales de mitraillettes, fauchant vingt hommes. Les deux derniers détenus tentèrent de s’enfuir en traversant une haie et furent également exécutés. Les Allemands abandonnèrent les cadavres sur place et repartirent en direction de Lyon. Les victimes furent inhumées au cimetière de Genas.
Marcel Rigaud fut dans un premier temps identifié parmi les victimes du massacre de Seyssinet-Pariset en lieu et place de Marcel Dulys.
Le corps de Marcel Rigaud auquel fut attribué le numéro 20 fut décrit comme suit : « Veste noire, chemise grise, pantalon gris, chaussettes grises, souliers marrons bas, semelle de cuir ». Il fut identifié par son fils et également, le 12 juillet 1946, par son père.
Son corps fut transféré dans un cimetière de la région de Grenoble.
Marcel Rigaud obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des forces françaises de l’Intérieur, et interné résistant (DIR).
Il fut décoré de la Médaille de la Résistance à titre posthume par décret du 3 juin 1960 paru au JO du 10 juin 1960.
Son nom figure sur le monument commémoratif situé chemin des Fusillés à Genas et sur Mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Gavet (Isère).

Voir la monographie du lieu d’exécution

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article190992, notice RIGAUD Marcel, Georges, Auguste [Pseudonyme dans la Résistance : Laporte] par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer, version mise en ligne le 30 mars 2017, dernière modification le 4 décembre 2021.

Par Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 143146 et AC 21 P 652599 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 511281 (nc) ; GR 19 P 38/3, p. 5 et 38/4, p.68. — Arch. Dép. Rhône, 3808W483, 3460W3, 3460W4. — Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil.

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