LUCOT Arthur, Désiré, Émile

Par Daniel Grason

Né le 29 novembre 1900 à Longuyon arrondissement de Briey (Meurthe-et-Moselle), mort de ses blessures le 18 août 1944 à l’Hôpital Tenon à Paris (XXe arr.) ; gardien de la paix ; membre du réseau Ajax ; résistant F.F.I.

Fils d’ Émile, chef du Dépôt de coke des chemins de fer de l’Est et de Léontine, née Debraux, sans profession, Arthur Lucot épousa Juliette Pauline, née Thory en 1919 en mairie de Noisy-le-Sec (Seine, Seine-Saint-Denis). Le couple habita la ville au 2 ter avenue de Bobigny. Il entra dans la police parisienne le 1er juillet 1925, il fut affecté au commissariat du Xe arrondissement de Paris.
Le 18 avril 1944 l’aviation anglaise visait les voies de chemin de fer et la gare de triage de Noisy-le-Sec, 3000 bombes de 200 à 500 kilos étaient larguées, un tiers des bombes atteignaient leur objectif. La ville fut sinistrée à plus de 70%, 439 civils dont 46 enfants furent tués, 500 maisons entièrement détruites et 2500 endommagée ainsi que la plupart des bâtiments publics. La famille Lucot qui comptait six enfants âgés de 2 ans à 24 ans dont une enfant handicapée déménagea au 128 avenue de Brazza à Romainville (Seine, Seine-Saint-Denis).
Membre du réseau de renseignements du réseau Ajax d’obédience gaulliste, Arthur Lucot a été envoyé en mission le 18 août 1944 porte de Montreuil, des soldats allemands qui tenaient un barrage à la hauteur du 60 avenue de la République à Romainville tirèrent sur lui. Grièvement blessé, il mourut à l’Hôpital Tenon. Son inhumation se déroula le 23 août 1944 au cimetière de Noisy-le-Sec en présence d’une délégation d’une dizaine de policiers dont plusieurs gradés du commissariat du Xe arrondissement.
Déclaré « Victime du devoir », le ministère des Anciens combattants attribua à Arthur Lucot la mention « Mort pour la France », il a été homologué F.F.I. et cité à l’ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), fait à titre posthume, Chevalier de la Légion d’Honneur (JO du 3 janvier 1945), et promu brigadier.
Le réseau Ajax apporta une aide matérielle à la femme et aux enfants d’Arthur Lucot, le directeur de la police municipale débloqua un secours d’urgence. La famille comptait sept enfants, six étaient mineurs : Christian 20 ans, Sylviane 15 ans, Roseline 13 ans, Serge dix ans, Chantal deux ans et Evelyne neuf mois, furent prit en charge par la Ville de Paris pour leur entretien et leur éducation jusqu’à leur majorité. La Préfecture de police nomma un tuteur officieux.
Le 18 août 1946 une plaque commémorative a été posée a été posée sur les lieux du drame au 58-60 rue de la République à Romainville en présence de la famille et d’une délégation de policiers : « Ici le 18 août 1944 le gardien de la paix de Paris Xe Arr. Lucot Arthur est tombé pour la Libération de Paris ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191063, notice LUCOT Arthur, Désiré, Émile par Daniel Grason, version mise en ligne le 2 avril 2017, dernière modification le 12 octobre 2020.

Par Daniel Grason

SOURCES : Arch. PPo. KC 22. – SHD, Caen AC 21 P 79797. – Bureau Résistance GR 16 P 380100. – Site internet Noisy-le-Sec Histoire (s). – Site internet GenWeb. – État civil AD Meurthe-et-Moselle 2Mi-EC 321/R3.

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