CAZENAVE Michel

Fils de Jean-Pierre Cazenave (1873-1950), jardinier et de Jeanne Lartigue (1872-1941), ménagère, Michel Cazenave fit son école primaire à Anglet jusqu’à douze ans, travailla comme garçon de ferme, puis, à partir de 1918, fit son apprentissage de charpentier auprès de compagnons de cette profession. Il resta membre de la société des Compagnons Charpentiers du Devoir de Liberté. Il travailla ensuite dans plusieurs entreprises.

Il accomplit son service militaire au 2e régiment du génie de novembre 1926 à avril 1928.
En octobre 1929, il arriva à Paris Embauché chez Bernanrd à Saint-Mandé, il rejoignit le syndicat professionnel des charpentiers parisiens CGTU. Suite à un grève au printemps 1930, il connut des militants comme Yves Toudic et prit aussitôt des responsabilités au Comité régional parisien du Bâtiment. Il perdit son emploie et travailladans diverses entreprises. Il logeait à Paris XIIIe arr.
Militant actif à partir de février 1934, il participa à la réunification syndicale. En 1936, il devint permanent syndical et joua un rôle important pour obtenir la convention collective des charpentiers, la première dans ce type de professions. Par ailleurs, il était un ouvrier très qualifié : on fit appel à lui pour restaurer la tour de la cathédrale de Sens et il construisit également la charpente du restaurant parisien « La Tour d’argent ». Opposé aux accords de Munich, il fut fait prisonnier durant les combats de 1940 dans la poche de Dunkerque et malgré plusieurs tentative ne put s’évader. Il ne fut libéré que le 8 avril 1945.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il contribua à la reconstitution de la Fédération du Bois. De 1946 à 1948, cette fédération fut fusionnée avec celle du Bâtiment. En 1950 fut définitivement reconstituée la Fédération du Bois et parties similaires. Michel Cazenave en fut élu le secrétaire général et devait le rester jusqu’en 1975. Considéré au début de la décennie 1950 comme le « maître » des conventions collectives du Bois, il joua également un rôle actif au sein de l’Union internationale syndicale du Bâtiment et du Bois. Après 1975, il resta membre du bureau de la Fédération du Bois puis de sa commission exécutive jusqu’en mai 1993
Michel Cazenave mourut à l’âge de quatre-vingt-sept ans. Il avait fait don de son corps à la science, aussi n’y eut-il pas d’obsèques. Un hommage lui fut rendu à la Bourse du travail de la CGT à Montreuil, le 29 octobre 1993