FESCHOTTE Marcel, Jules, Auguste

Par André Balent

Né le 25 mai 1906 à Auxonne (Côte-d’Or), mort le 24 août 1944 à Gignac (Hérault) tué par les Allemands ; cultivateur, maçon ; résistant de l’Hérault (maquis AS Bir Hakeim)

Marcel Feschotte (1906-1944)
Marcel Feschotte (1906-1944)
Site MémorialGenWeb

Marcel Feschotte était le fils de Jules, Antoine et Juliette, Joséphine, Clémentine Fuehrer. En 1906, son père, âgé de vingt-cinq ans, était voiturier à Auxonne. Sa mère, sans profession avait vingt-et-un ans. Leur mariage à Montbéliard (Doubs), le 26 janvier 1907, permit de légitimer leur enfant dont la reconnaissance fut inscrite en marge de l’acte de sa naissance. Cultivateur, il se maria avec Juliette Berton (1911-1941). Le couple eut deux filles : Yvette et Marcelle, âgées respectivement de onze et neuf ans en 1944. Puisque ses parents s’y fixèrent, Marcel Feschotte y vécut, avant 1939, le site MémorialGenWeb a affirmé qu’il en était originaire. Son acte de décès indique qu’il était « cultivateur », sans doute avant 1939. Son nom ne figure pas dans les registres matricules du recrutement de l’Armée du Doubs et de de la Côte -d’Or.
Mobilisé en 1939, il fut fait prisonnier en 1940 à Lambersart (Nord). Il demeura prisonnier en Allemagne au stalag 1 B à Hohenstein (aujourd’hui Olsztynek en Pologne) en Prusse orientale jusqu’au 22 décembre 1943, date de son évasion. Il se réfugia à Gignac (Hérault) où habitait son frère. Il fut embauché comme maçon à l’entreprise Alfaro de Gignac.
À une date indéterminée, il intégra les rangs du maquis (AS) Bir Hakeim, bien implanté dans le Clermontais et qui s’y était replié et reconstitué après le massacre de La Parade (Lozère), le 28 mai 1944. Il intégrait, en juillet-août 1944 la 2e compagnie de cette unité basée au rocher des Deux Vierges. À partir du 17 août, Bir Hakeim, comme tous les maquis languedociens de la bordure méridionale du Massif Central, s’efforçait de ralentir ou stopper (en obtenant leur reddition) les colonnes allemandes qui, évacuant le sud-ouest, s’efforçaient de gagner le sillon rhodanien. Un groupe de Bir Hakeim commandé par Delrieu et Donati étaient postés sur la RN 109 afin de surprendre des éléments de la colonne (Marschgruppe) allemande qui, de Rodez (Aveyron), essayait de gagner Montpellier (Hérault). Marcel Feschotte fut envoyé avec Ismaël Combarnous en reconnaissance à proximité de Gignac, après le pont de Gassac, sur la RD 32 en direction d’Aniane. Ils furent surpris par des Allemands circulant dans des blindés qui venaient en sens inverse et furent abattus.
Marcel Feschotte fut déclaré « mort pour la France ». Son nom figure sur les monuments aux morts de Gignac et de Montbéliard. Son nom est également inscrit (de façon erronée : "Sechotte") sur la stèle de Clermont-l’Hérault érigée place Jean-Jaurès, près du monument aux morts. Cette stèle célèbre la mémoire des résistants de Clermont-l’Hérault morts au combat, sous la torture, fusillés sommaires, en déportation. Une stèle fut érigée à Gignac, au pont de Gassac, le lieu où il fut exécuté par les Allemands. Son nom est aussi gravé sur le monument érigé à Mourèze (Hérault) en mémoire des combattants du maquis Bir Hakeim, exécutés, abattus ou morts au combat entre septembre 1943 et août 1944.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191211, notice FESCHOTTE Marcel, Jules, Auguste par André Balent, version mise en ligne le 5 avril 2017, dernière modification le 22 juillet 2018.

Par André Balent

Marcel Feschotte (1906-1944)
Marcel Feschotte (1906-1944)
Site MémorialGenWeb
Monument de Gignac (Hérault), près du pont de Gassac, sur la RD 32, édifié sur le lieu où Feshotte et Combarnous furent tués par les Allemands le 24 août 1944
Monument de Gignac (Hérault), près du pont de Gassac, sur la RD 32, édifié sur le lieu où Feshotte et Combarnous furent tués par les Allemands le 24 août 1944
Cliché : André Balent, 22 avril 2017

SOURCES : Arch. com. Auxonne, acte de naissance de Marcel Feschotte et mention marginale. — Arch. com Gignac, acte de décès de Marcel Feschotte. — Arch. dép. Doubs, tables décennales des mariages, Montbéliard, 1903-1923. — René Maruéjol et Aimé Vielzeuf, Le maquis « Bir Hakeim », préface d’Yves Doumergue, nouvelle édition revue et augmentée, Genève, Édition de la Crémille, 1972, 251 p. [p. 10, pp. 183-184]. — Jean-Claude Richard, « Le passage des colonnes allemandes dans l’Hérault (20-26 août 1944 » in Jean-Claude Richard (dir.), Les Libérations d’août 1944, Le Caylar, Arts et traditions rurales, 2014, pp. 144-164 [p. 152]. — Site MemorialGenWeb consulté le 29 mars 2017.

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