CONFOULANT Ferdinand, Louis, Frédéric

Par Jean-Luc Labbé

Né le 17 août 1814 à Châteauroux (Indre), mort le 19 décembre 1860 à Constantine (Algérie) ; militant démocrate socialiste de l’Indre, victime de la répression à la suite du coup d’État de Louis Bonaparte.

Fils de Louis Confoulant, employé à la préfecture de Châteauroux, et de Jeanne Redaud, Ferdinand Confoulant fut arrêté à Saint-Benoit-du-Sault en décembre 1851, ville où il exerçait sa profession de médecin. Condamné d’abord en février 1852 par le Préfet et le Procureur à la déportation en Algérie, peine commuée en expulsion temporaire du territoire national par la commission Canrobert, il fut gracié en février 1853.
En 1858, il fut de nouveau interpelé sur une liste préparée par la gendarmerie d’Argenton-sur-Creuse, liste qui comprenait 12 autres personnes dont son père Alexandre Confoulant (Louis d’après l’acte de naissance de Fernand). Ce dernier n’était pas un inconnu pour la justice puisque le tribunal correctionnel de Châteauroux l’avait condamné en 1848 à trois mois de prison pour « outrages envers un magistrat et un prêtre ».
Si le père fut assez rapidement relâché, il n’en alla pas de même pour le fils. Ferdinand Confoulant sera déporté en Algérie avec son beau-frère Philippe Mornet et onze autres militants de l’Indre. Le 24 mars 1858, il était sorti de la prison de Châteauroux pour être transféré dans un wagon cellulaire pour Marseille, via Paris gare d’Austerlitz et gare de Lyon. Dans ce même wagon se trouvaient Madrolle, Patureau-Francoeur, Plat et Fromenteau. Une autre source indique que le père, Alexandre, mourra en 1858 en Algérie. Peut-être était-ce lui et non son fils qui fut déporté. Ou encore l’un avait peut-être rejoint l’autre.
En 1858, se trouvait également en Algérie le beau-frère de Ferdinand, Mornet Philippe, dont la femme Jeanne avait été qualifiée en 1852 par la police de « véritable furie ».
En 1882, dans le cadre de la loi d’indemnisation, cette Jeanne Confoulant reçut une rente annuelle de 1000 Francs. Cette femme, veuve Mornet donc, était alors domiciliée à Paris. Il semble qu’à cette date elle était la dernière survivante de toute la famille.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191239, notice CONFOULANT Ferdinand, Louis, Frédéric par Jean-Luc Labbé , version mise en ligne le 6 avril 2017, dernière modification le 29 août 2021.

Par Jean-Luc Labbé

SOURCES : B. Moreau, Marianne Bâillonnée, Points d’ancrage 2002. – L’Écho des Marchés, octobre 1882. – Arch. Dép. Cher, 2U233. — État civil en ligne Châteauroux 1814, cote 3 E 044/075, vue 102 et ANOM, CONSTANTINE 1860, acte 552.

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