DAUPHIN Georges [Indre]

Par Labbé Jean-Luc

Né en 1817 à Loudun (Vienne), mort le 21 décembre 1889 à Argenton-sur-Creuse (Indre) ; instituteur ; militant démocrate à Argenton-sur-Creuse (Indre) ; arrêté et révoqué en décembre 1851.

Arrêté dans les jours qui suivirent le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, Georges Dauphin fut révoqué et condamné à une peine d’expulsion définitive du territoire national. Gracié en 1853, il préféra rester en Angleterre où il s’était réfugié en passant par la Belgique.
Georges Dauphin revint à Argenton-sur-Creuse à une date indéterminée. Il s’y trouvait en 1861, date à laquelle il fut classé parmi « les individus dangereux qui pourraient faire l’objet de mesures répressives ». Georges Dauphin était alors dit « ex-instituteur » sans plus de précision sur ses moyens de subsistance. Dans le même rapport de police étaient cités plusieurs autres militants républicains argentonnais qui restaient sous surveillance étroite : Etienne Beucher-Defaux, l’horloger Bruneau, le marchand Jean-François Charpentier, le perruquier Albance Massicot et l’ex pharmacien Antoine Prungnat.
En 1882, dans le cadre de la loi d’indemnisation des victimes de la répression politique du Second Empire, Georges Dauphin perçut une rente annuelle de 1000 Francs. Il se trouvait alors à Argenton et déclarait la profession de mercier. Il décéda à Argenton à 74 ans à son domicile rue de Paris à Argenton s/c.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191242, notice DAUPHIN Georges [Indre] par Labbé Jean-Luc, version mise en ligne le 6 avril 2017, dernière modification le 26 novembre 2022.

Par Labbé Jean-Luc

SOURCES : B. Moreau, Marianne bâillonnée, Points d’ancrage, 2002. — L’Echo des Marchés octobre 1882 pour la liste des indemnisés de 1882. — Arch. Dép. Indre, M2630, pour la surveillance politique en 1861. — Etat civil Argenton s/c.

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