CARMARANS Édouard Louis

Par Jean-Louis Ponnavoy, Manuel Rispal

Né le 5 octobre 1903 à Enguialès, aujourd’hui Le Fel (Aveyron), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; couvreur ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis du Mont Mouchet.

Édouard Carmarans était le fils de Jean et de Rosa Fric. Il était célibataire.
Il partit pour Paris où il exerça la profession de garçon de café puis de chauffeur.
Incorporé le 1er novembre 1923, il ne rejoignit pas son corps. Il fut réformé temporairement et convoqué à plusieurs reprises et finit par rejoindre le 80e régiment d’infanterie le 14 janvier 1925. Mis en congé, il passa dans la disponibilité le 14 janvier 1926.

Il fut rappelé le 2 septembre 1939 au 406e régiment de pionniers, à Lodève (Hérault), dépendant de la 6e armée qui fut déployée sur le front des Alpes face à l’armée italienne.

Après la démobilisation de l’armée d’armistice, il revint chez sa mère au Battédou, à Golinhac (Aveyron) et exerça la profession de couvreur.

En mai 1944, Édouard Carmarans répondit à l’appel à la mobilisation pour le rassemblement du Mont-Mouchet et rejoignit le maquis à la 8e compagnie. Il participa aux combats du réduit de la Truyère dans la région de Chaudes-Aigues (Cantal). Le 20 juin 1944, au cours des combats du bois de Védrines près de Chaudes-Aigues, son camion avec lequel il était chargé d’une mission de récupération d’essence aurait été touché et aurait pris feu. Tous les occupants auraient été tués et Édouard Carmarans fut considéré comme disparu, sans doute carbonisé. En 1949, il fut déclaré "décédé au combat du Bois de Védrines (Cantal) le 20 juin 1944", mention transcrite sur son acte de naissance puis "décédé exactement à Jabrun (Cantal)" mention apposée le 4 juillet 1953. En réalité, il avait échappé à l’incendie de son véhicule et avait été fait prisonnier par l’armée allemande puis conduit à la prison militaire allemande du 92 à Clermont-Ferrand le 24 juin. Le 13 juillet 1944, il fut extrait de sa cellule par le SD (Sicherheintsdienst) allemand, à l’initiative du milicien Jean-Paul Filliol, en même temps que 23 autres prisonniers et fusillé à la mitraillette vers 12h00 à la carrière abandonnée de Triouleyre, au hameau de La Baraque, à Orcines (Puy-Dôme). Déclaré inconnu il fut inhumé au cimetière d’Orcines et, après une longue enquête menée par Manuel Rispal, et une requête au procureur de la République de Clermont-Ferrand, il fut identifié officiellement par jugement du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand le 19 mai 2006 les mentions faisant état du bois de Védrines et du lieu de Jabrun sont annulées - Le lieu de décès a été rectifié - Son nom a été gravé sur le monument à la place du module où était inscrit « Inconnu ». De plus, la municipalité d’Orcines a fait apposer une plaque à son nom et avec ses dates de naissance et de décès sur la tombe où il repose.

Il obtint la mention "Mort pour la France" transcrite sur son acte de naissance à Enguialès le 4 juillet 1953.

Son nom figure sur le monument aux morts, à Golinhac (Aveyron) et sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191245, notice CARMARANS Édouard Louis par Jean-Louis Ponnavoy, Manuel Rispal, version mise en ligne le 6 avril 2017, dernière modification le 14 janvier 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy, Manuel Rispal

SOURCES : Manuel Rispal, Les chemins de la victoire Auvergne 1945, La Montagne, hors série, 2005.— Jugement du tribunal de Grande instance de Clermont-Ferrand le 19 mai 2006, sur requête de Manuel Rispal .— Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 - 1945.—Mémorial Genweb.

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