DABERT Louis, Victor

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 17 juillet 1907 à Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; chauffeur de taxi ; résistant du mouvement Libération et des Corps Francs d’Auvergne, Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Louis Dabert était le fils de Pierre Eugène et de Marguerite Moilon. Il se maria le 7 juillet 1932 à Paris XVIIe arr. avec Julienne Marchadier dont il eut une fille, Monique.

Il exerçait la profession de chauffeur de taxi et habitait Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme). Classé Service auxiliaire par la Commission spéciale de la Seine, il fut incorporé le 22 novembre 1932 et affecté dans les réserves à la 13e Section de COA (Commis et ouvriers militaires d’administration). Rappelé à l’activité lors la déclaration de guerre de 1939, il fut affecté de nouveau à la 13e section de COA le 4 septembre 1939 puis à la 421e compagnie de ravitaillement de la 11e section de COA le 28 mars 1940.

Il fut l’un des fondateurs du mouvement Libération en Auvergne de janvier 1941 à avril 1943. Montagnard chevronné, il entra dans la Résistance avec le pseudonyme « Jean-Pierre » et prit le commandement de la zone 1 sur le secteur de Besse, Picherande, Compains, Ardes, Saint-Diéry et Saint-Nectaire, établissant son PC à Grosliers puis à Belleguette sur la commune de Compains en été 1942. Il recrutait parmi les réfractaires du STO à qui il apprenait le maniement des armes et à s’organiser dans des montagnes isolées et rudes en hiver. Il fut responsable des premiers parachutages, transports d’armes, explosifs etc. Dénoncé il dut prendre le maquis en avril 1943. Il participait en même temps aux coups de mains du 1er Corps franc d’Auvergne.

Il fut arrêté le 30 mars 1944 à Belleguette, hameau de Compains (Puy-de-Dôme), avec cinq autres maquisards, par la Feldgendarmerie et le SD de Vichy, lorsque les allemands prirent le maquis d’assaut. Il fut transféré à Chamalières (Puy-de-Dôme) puis à la prison militaire du 92, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Le 13 juillet 1944, il fut extrait de sa cellule sur l’initiative du milicien Jean-Paul Filliol avec 23 autres détenus et ils furent conduits à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent fusillés à la mitraillette aux environs de 12h00. Il fut inhumé au cimetière de Vic-le-Comte (Puy-de-Dôme).

Il fut homologué au grade de capitaine des Forces françaises de l’intérieur (FFI) le 1er novembre 1946.

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 27 avril 1949 et le titre d’"Interné résistant" (DIR) le 4 mai 1955.

Il reçut à titre posthume la Légion d’Honneur, la Médaille militaire et la Médaille de la Résistance

Ses obsèques eurent lieu le 1er octobre 1944 à Vic-le-Comte. Un autobus fut mis à la disposition des travailleurs de Clermont voulant lui rendre hommage. L’hebdomadaire du Parti communiste se fit l’écho de ces obsèques.
Son nom figure sur le monument du Maquis et de la Résistance, à Ardes, sur le monument commémoratif du canton de Besse "Aux volontaires morts pour la liberté" 1939-1944, à Besse-et-Saint-Anastaise, sur les monument aux morts, au Mont-Dore et à Vic-le-Comte, sur la plaque commémorative 1939-1945, au Mont-Dore et sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191247, notice DABERT Louis, Victor par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 6 avril 2017, dernière modification le 27 mars 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— AVCC, AC 21 P 111245. Dossier Louis Dabert (non consulté) .— SHD Vincennes, GR 16 P 153815. Dossier Louis Dabert (non consulté) .— Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 - 1945.— La Montagne, hors série "Les chemins de la victoire Auvergne 1945".— Site Internet de la commune de Compains : préface de l’ouvrage Des maquis d’Auvergne aux bagnes nazis.— La Voix du Peuple, 30 septembre 1944. —Mémorial Genweb.— État civil.

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