VANNEREAU André, Marcel

Par Daniel Grason

Né le 27 janvier 1918 à Paris (XIIIe arr.), tué le 21 août 1944 à Paris (IVe arr.) ; gardien de la paix ; membre d’Honneur de la Police ; résistant F.F.I.

André Vannereau au centre avec un casque, le 21 aout 1944 sur la barricade du square Viviani, quelques minutes avant sa mort. A sa droite, Georges Rouzé.

Fils de André Ferdinant Vannereau, employé d’état au ministère de l’Air, et de Georgette Martmann, sans profession, André Vannereau fit la guerre 1939-1940 comme sergent dans l’infanterie. Marié avec Alice Éliane Maron, il était gardien de la paix depuis avril 1942, il rejoignit le groupe Honneur de la police en juillet de la même année. Très bon tireur, il était dès le matin sur la barricade du Pont au Double, en costume cravate, casque sur la tête et fusil à la main.
Le 21 juin 1944 vers 11 h 40, « un side-car allemand monté par un officier et trois soldats s’est approché du barrage à une allure ralentie, donnant l’impression de vouloir se rendre. Soudainement un soldat monté sur le tan-sad tira une rafale de sa mitraillette et le side-car fit demi-tour ». André Vannereau fut mortellement touché ainsi que trois autres policiers du commissariat du Ve arrondissement : Georges Rouzé, Gaston Thibous, brigadier-chef qui mourut à l’Hôtel-Dieu et le gardien Maurice Roux qui décéda le lendemain.
Marié, André Vannereau était père de deux enfants d’un an et de deux mois. Considéré comme « Victime du devoir », le ministère des Anciens combattants attribua à André Vannereau la mention « Mort pour la France », il fut cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), et décoré de la Légion d’honneur (JO du 3 janvier 1945), il a été homologué F.F.I. Son nom a été gravé sur le Monument aux morts de Mancey, sur la liste des policiers tués dans les combats de la Libération au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.). Une plaque posée square René Viviani (Ve arr.) témoigne de l’intensité des combats : « Ici ont été tué au combat pour la Libération de Paris le 21 août 1944 l’inspecteur principal Thibous Raymond, les gardiens de la paix Rouzé Georges, Vannereau André, Roux Maurice, Biard Alfred, ainsi que trois F.F.I. ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191267, notice VANNEREAU André, Marcel par Daniel Grason, version mise en ligne le 10 avril 2017, dernière modification le 1er octobre 2021.

Par Daniel Grason

Georges Rouzé. ">
André Vannereau au centre avec un casque, le 21 aout 1944 sur la barricade du square Viviani, quelques minutes avant sa mort. A sa droite, Georges Rouzé.

SOURCES : SHD, Caen AC 21 P 170520. – Bureau Résistance GR 16 P 585481. – Christian Chevandier, Été 44. L’insurrection des policiers de Paris, Éd. Vendémiaire, 2014. – « Au cœur de la Préfecture de Police de la Résistance à la Libération », Sous la dir. De Luc Rudolph, Directeur honoraire des services actifs, Éd. LBM, 2009. – Site internet « La Libération de Paris » de Gilles Primout. – Site internet GenWeb. — État civil en ligne cote 4D 297, vue 18. — Notes de Jean-Pierre Ravery.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
fiches auteur-e-s
Version imprimable