THIBOUS Gaston, Jules

Fils de Louis, domestique et d’Augustine, Alexandrine, née Bezançon, Gaston Thibous épousa Marthe, Julie, née Marty le 26 octobre 1922 en mairie de Malakoff (Seine, Hauts-de-Seine), puis Clémence, Estelle, née Marchandise le 4 octobre 1928.
Le 21 juin 1944 Gaston Thibous commandait la défense de la barricade du Pont au Double à Paris (IVe arr.). Vers 11 h 40, « un side-car allemand monté par un officier et trois soldats s’est approché du barrage à une allure ralentie, donnant l’impression de vouloir se rendre. Soudainement un soldat monté sur le tan-sad tira une rafale de sa mitraillette et le side-car fit demi-tour ». André Vannereau fut mortellement touché ainsi que trois autres policiers du commissariat du Ve arrondissement : Georges Rouzé, Gaston Thibous, brigadier-chef qui mourut le lendemain à l’Hôtel-Dieu ainsi que le gardien Maurice Roux.
Considéré comme « Victime du devoir », le ministère des Anciens combattants attribua à Gaston Thibous la mention « Mort pour la France », il fut cité à l’Ordre de la Nation (JO du 20 décembre 1944), et décoré de la Légion d’honneur (JO du 3 janvier 1945), il a été homologué F.F.I. Le préfet de police le nomma Inspecteur principal.
Son nom a été gravé sur la plaque commémorative posée dans la cour de la préfecture de police à la mémoire des agents tombés pendant les deux guerres mondiales et au Musée de la police 4 rue de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris (Ve arr.). Sur une plaque du square René Viviani (Ve arr.) témoigna de l’intensité des combats : « Ici ont été tué au combat pour la Libération de Paris le 21 août 1944 l’inspecteur principal Thibous Raymond, les gardiens de la paix Rouzé Georges, Vannereau André, Roux Maurice, Biard Alfred, ainsi que trois F.F.I. ». Enfin son nom a été gravé sur le monument aux morts de Chatillon-sous-Bagneux (Seine, Hauts-de-Seine) où il habitait.