CHARLESTON André, Georges, Charles

Il était le fils de Raoul François Charleston et Berthe Hélène Noyant. Il était en 1944, ouvrier agricole, célibataire, domicilié avec son père (sa mère étant décédée) aux Basses Forges, commune de Tercé.
Le 14 août 1944 alors que les premiers signes d’un départ imminent des troupes allemandes et de leurs collaborateurs se précisaient, les maquis de la Vienne sur ordre du commandement départemental des FFI vinrent s’établir en périphérie de la ville de Poitiers, la Libération de Poitiers semblant proche. Les maquis du groupement Le Chouan de l’Armée Secrète s’installèrent dans les communes périphériques de Poitiers, à l’est de la ville. Le maquis Lagardère s’installa ainsi le 14 août à Nouaillé-Maupertuis (Vienne) installant des points de contrôle sur la RN 147 à Mignaloux-Beauvoir. Cet axe étant stratégique pour le repli des troupes allemandes vers l’est de la France, celles-ci lancèrent le 17 août toute une série d’opérations pour dégager les sorties est de la ville. Des combats opposèrent sur la commune de Savigny-Lévescaut (Vienne) à proximité de la RN 147, dans le secteur du lieu-dit Bois Gerbault, les forces allemandes au groupe Crespin-Le Caïd (AS). Sous la violence de l’attaque allemande, le maquis tenta de se replier vers la commune de Tercé proche. C’est dans ces circonstances qu’André Charleston, qui travaillait aux champs au lieu-dit La Justice à proximité de la route de Savigny-Lévescault à Tercé, « pris de peur, sortit d’une vigne pour récupérer son vélo » (Christian Richard op. cit.), fut sans doute pris pour un résistant par les troupes allemandes et abattu sommairement alors qu’il tentait de fuir. Il était âgé de 18 ans.
Il obtint en mars 1949 la mention Mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Tercé.