BAUDENEAU Emile

Il était le fils de Jules Baudeneau et d’Élise Alamargot. Célibataire, domicilié en 1944 à Sèvres-Anxaumont, il y exerçait la profession de cultivateur.
Le 14 août 1944 alors que les premiers signes d’un départ imminent des troupes allemandes et de leurs collaborateurs se précisaient, les maquis de la Vienne sur ordre du commandement départemental des FFI vinrent s’établir en périphérie de la ville de Poitiers, la Libération de Poitiers semblant proche. Les maquis du groupement Le Chouan de l’Armée Secrète s’installèrent dans les communes périphériques de Poitiers, à l’est de la ville. Émile Baudeneau et plusieurs jeunes gens de Sèvres-Anxaumont, dans l’enthousiasme de la Libération proche intégrèrent alors les groupes de maquisards. Émile Baudeneau s’engagea ainsi le 15 août 1944 dans le groupement Crespin – Le Caïd, une formation détachée depuis le 25 juillet du maquis AS Le Chouan. L’axe routier vers l’est de Poitiers étant stratégique pour le repli des troupes allemandes vers l’est de la France, celles-ci lancèrent le 17 août toute une série d’opérations pour dégager les sorties est de la ville. Des combats opposèrent sur la commune de Savigny-Lévescaut (Vienne) à proximité de la RN 147, dans le secteur du lieu-dit Bois Gerbault, les forces allemandes au groupe Crespin-Le Caïd (AS). Sous la violence de l’attaque allemande, le maquis tenta de se replier vers la commune de Tercé proche. Émile Baudeneau, dont la formation militaire (deux jours) était sans doute fort rudimentaire ne parvint pas à échapper aux troupes allemandes et fut abattu pendant le repli du groupement au lieu-dit Le Chepre sur la commune de Tercé. Il était âgé de 20 ans.
Il obtint la mention Mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de Sèvres-Anxaumont (Vienne).