GOURSAUD Louise [épouse SENON]

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Née le 13 janvier 1893 à Couzeix (Haute-Vienne), massacrée le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (Haute-Vienne) ; cultivatrice ; victime civile.

Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

Louise Goursaud était la fille de Léonard (né le 14 octobre 1856, à Peyrilhac), et de son épouse Françoise née Paroutaud (née le 13 avril 1859, à Peyrilhac), cultivateurs, domiciliés au lieu-dit Mouzeix, commune de Couzeix. Ses parents s’étaient mariés le 10 avril 1877 à Peyrilhac.
Elle était la huitième d’une fratrie de dix enfants, Jean (né le 25 avril 1878, à Peyrilhac) époux de Marie Delhoume, Léonard (né le 21 novembre 1879, à Peyrilhac) époux d’Anne Lartigot, Madeleine (née le 4 décembre 1881, à Peyrilhac) épouse de Louis Gandois, Léonard (né le 19 juillet 1884, à Peyrilhac) époux de Catherine Goursaud, Louis (né le 23 juillet 1886, à Peyrilhac) époux de Marie Valade, Martial (né le 15 février 1890, à Couzeix) époux de Louise Aupetit, François (né le 25 février 1897, à Couzeix et décédé le 1er novembre 1917, à Vailly, Marne), soldat 27e bataillon chasseurs alpins, Mort pour la France 14-18, Émilie (née le 7 février 1899 et décédée le 21 mars 1899, à Couzeix), Léon (20 juillet 1900, à Couzeix) époux de Catherine Rigondaud.
Le 20 septembre 1911 à Oradour-sur-Glane, elle épousa Martial Senon (né le 10 novembre 1886, à Oradour-sur-Glane), cultivateur, fils de léonard et de son épouse Marguerite Rouffanche, frère de Jean époux de Marie Vergnaud (parents d’Armand Martial Senon), et d’Anne épouse de Jean Vergnaud.
De cette union naquit une fille prénommée Ida Marie Louise (née le 9 août 1920 et décédée le 22 mars 1921, à Oradour-sur-Glane).
Elle était domiciliée avec sa famille au Bourg d’Oradour-sur-Glane.
Son neveu Armand Martial Senon, immobilisé avec une jambe plâtrée chez lui, échappa au massacre, ayant pu se cacher.
« Armand Senon immobilisé, une jambe plâtrée : ’’Ma mère est montée me voir dans ma chambre pour m’informer qu’on rassemblait les habitants du Bourg sur la place du champ de foire en vue de la vérification des cartes d’identité. A ce moment déjà, j’ai perçu les détonations des premiers coups de fusil tirés du coté du pont de la Glane. L’une de mes tantes, qui se trouvait chez nous en visite, a alors conseillé à mon père et à mes oncles qui venaient d’arriver de se sauver. Ils on aussitôt pris la fuite par la fenêtre donnant sur l’arrière, mais, à peu de distance, des Allemands qui avaient cerné le Bourg ont tiré des rafales de mitraillette en leur direction. Un oncle, ancien combattant de la guerre 1914-1918, a été blessé à cette occasion. J’entendais qu’il se lavait le sang (…). Les autres, mon père et mes deux oncles, se sont rendus au champ de foire pour le rassemblement. Un peu plus tard, des Allemands ont pénétré chez nous et ont fait partir ma tante et ma grand-mère qui s’affairaient à soigner mon oncle blessé. Ils ont bousculé les deux femmes en les lançant contre la rampe d’escalier. »
Elle fut victime du massacre perpétré par les SS du 1er bataillon du 4e régiment Der Führer de la 2e SS-Panzerdivision Das Reich et brûlée dans l’église avec sa belle-mère, ses belles-sœurs, une partie de sa famille et l’ensemble des femmes et des enfants d’Oradour-sur-Glane. Son époux, ses beaux-frères et une partie de sa famille furent mitraillés puis brûlés dans l’une des six granges dans lesquelles les hommes furent massacrés.
Louise Goursaud obtint la mention « Mort pour la France » par jugement du tribunal de Rochechouart du 10 juillet 1945.
Son nom figure sur le monument commémoratif des martyrs du 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane.
Son neveu Armand Martial, sera un habitant du village provisoire. Il épousera le 27 juillet 1946 à Oradour-sur-Glane, Yvonne Marie Thérèse Gourceau (née le 26 juillet 1926, à Oradour-sur-Glane et décédée le 24 janvier 2000, à Saint-Junien) elle échappa au massacre, habitant Les Rentiers à Oradour-sur-Glane, sœur d’Andrée Gourceau. Il sera témoin au procès de Bordeaux en 1953. Il décède le 14 février 1960 à Oradour-sur-Glane.
Voir Oradour-sur-Glane

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191404, notice GOURSAUD Louise [épouse SENON] par Michel Thébault, Isabel Val Viga, version mise en ligne le 12 avril 2017, dernière modification le 8 août 2022.

Par Michel Thébault, Isabel Val Viga

Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
Feuillardier Martial Senon, Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga
plaque famille Senon, cimetière Oradour-sur-Glane
plaque famille Senon, cimetière Oradour-sur-Glane
crédit : Isabel Val Viga

SOURCES : Liste des victimes, Centre de la Mémoire d’Oradour-sur-Glane. — Guy Pauchou, Dr Pierre Masfrand, Oradour-sur-Glane, vision d’épouvante, Limoges, Lavauzelle, 1967, liste des victimes, pp. 138-194. — MémorialGenWeb. — Archives État civil de la Haute-Vienne, actes de naissances, mariages, décès, recensements. — Jean-Jacques Fouché, Oradour, éditions Liona Levi, piccolo histoire (p138).

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