Par Marie-Cécile Bouju
Né le 2 février 1913 à Paris (VIIIe arr.), mort le 21 mai 2009 à Stains (Seine-Saint-Denis) ; héliograveur, communiste, résistant.
Fils de Georges Wadé, cocher, et de Claire Madeleine Marrot, sans profession, Armand Wadé avait son certificat d’études primaires.
Avant la guerre, Armand Wadé avait travaillé à Paris chez Bertier (XIe arr.) puis chez Besse (XVIIe arr.). Il effectua son service militaire en 1933-1934.
Il était membre du PCF depuis 1936. Il a été délégué à la conférence nationale de 1939. Le 5 mars 1939, il était présent à la deuxième conférence de l’Union régionale des Comités de défense et amis de l’Humanité.
Armand Wadé a été arrêté à plusieurs reprises pour propagande communiste : le 27 août 1939 et le 15 févier 1940 à la suite de quoi il fut interné à la prison de la santé, puis au camp de Gurs. Relâché, il décida de revenir à Paris, sous le faux nom de Pierre Brazeau, en janvier 1941. Il intégra le Front national de lutte pour la libération et l’indépendance de la France dès sa fondation, jusqu’à son arrestation le 22 juillet 1942. La police le soupçonnait d’être responsable des cadres du PCF clandestin de la région nord, en liaison avec Roger Grellat.
Armand Wadé a été condamné le 12 juin 1943 à 18 mois de de prison et à 1200 francs d’amende. Il fut incarcéré à la Santé d’août 1942 à août 1943 à Poissy puis à Melun jusqu’en novembre 1943. Il fut finalement détenu à Compiègne. Le 13 décembre 1943, il fut déporté à Buchenwald, où il fut affecté au terrassement jusqu’à sa libération le 11 avril 45.
Après la guerre, il travaillait chez Praloran.
Le 23 décembre 1951, il a été arrêté avec ses camarades Louis Héracle et René Huillier, car ils faisaient signer une pétition aux passants sur la voie publique.
Armand Wadé a épousé Blanche Baril le 10 novembre 1948 à Paris (XVIIe arr.)
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : Arch. PPo BS1 65 et 77 W 1596-63083. — État civil (Ville de Paris).