Auriac-du-Périgord (Dordogne), 30 mars 1944

Par Claude Pennetier, Dominique Tantin

Un détachement de la 325e Divison de sécurité de la Wehrmacht appelée aussi Division Brehmer ou Division B massacra six hommes le 30 mars 1944 dans cette commune de Dordogne.

Du 26 mars au 2 avril 1944, la division Brehmer, ou division B de l’initiale du patronyme de son chef, le général Brehmer, accompagnée par des éléments de la Sipo-SD et de la Brigade nord-africaine et bénéficiant de renseignements collectés par des délateurs, collaborationnistes ou non, et par l’administration de Vichy, traversa le département de la Dordogne, traquant les maquisards et massacrant des civils en représailles dans le cadre d’opérations de répression, mais aussi en conduisant une politique génocidaire à l’encontre des nombreux Juifs réfugiés dans le département.


Le 30 mars 1944, 300 soldats de la division Brehmer prirent le contrôle du bourg à la recherche de réfractaires et de maquisards. Avec des hommes de la Sipo-SD, ils se rendirent au château où ils exécutèrent de deux rafales de mitraillette Octave Longuet accusé d’avoir mis sa voiture à la disposition du maquis, son fils André Longuet, Jean Laroche, le président de la Délégation spéciale de la commune et les deux métayers espagnols, José Cuello et Ricardo Todo. Ils mirent le feu au château à l’aide de bombes et des lance-flammes.
Puis ils perquisitionnèrent le domicile d’Henri Bonhomme, soupçonné d’être "le chef des terroristes". Il fut brutalisé sous les yeux de sa femme puis emmené en voiture à la sortie du bourg et abattu de cinq balles de revolver. Henri Bonhomme fut homologué résistant et obtint la mention Mort pour la France. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de la commune.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191442, notice Auriac-du-Périgord (Dordogne), 30 mars 1944 par Claude Pennetier, Dominique Tantin, version mise en ligne le 15 avril 2017, dernière modification le 14 février 2019.

Par Claude Pennetier, Dominique Tantin

SOURCE : Rapport de Madame Longuet, communiqué par la famille. — SOURCES : Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 221, 403. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 101-102.

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