BOIS Maurice, Étienne, Jean

Par Jean-Sébastien Chorin

Né le 25 octobre 1900 à Grenoble (Isère), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Genas (Isère, Rhône) ; employé de mairie ; résistant de l’Armée secrète FFI dans l’Isère.

Maurice Bois était le fils d’Étienne Bois, menuisier, et de Louise Marie Terrat. Il naquit au 7 bis boulevard Gambetta à Grenoble (Isère). Lors de son recensement militaire, il demeurait avec son père à Grenoble, 11 bis rue de Turenne (sa mère était décédée). Il était employé de mairie. Il ne fit pas son service militaire pour raison de santé. Le 10 juillet 1920, il se maria avec Eugénie Georgette Maigrot à Grenoble. Ils eurent deux enfants. Il habita 42 rue de la Fédération (Grenoble) à partir de 1923, puis, en 1935, il s’installa 103 rue Saint-Laurent (Grenoble) avec sa famille. Il fut réformé en 1939.
Maurice Bois s’engagea dans la Résistance et rejoignit les rangs du maquis de l’Oisans, secteur 1 de l’AS-Isère. Ses services sont homologués à partir du 1er mai 1944.
En tant que fonctionnaire municipal, il aida ses compagnons de lutte chaque fois qu’il le pouvait d’après Georges Bois, alias Sapin, responsable de Combat à Grenoble.
Le 24 juin 1944, Maurice Bois fut arrêté à son domicile par la Gestapo. Il fut transféré à Lyon (Rhône) et incarcéré à la prison de Montluc. Après-guerre, le résistant Georges Bois déclara qu’il était convaincu que Maurice Bois avait été appréhendé à sa place, par erreur.
Le 12 juillet 1944, il fut extrait de Montluc avec vingt-et-un autres détenus. Les vingt-deux prisonniers furent conduits à Genas (Isère, Rhône) dans un camion escorté par deux voitures noires. Ils arrivèrent vers 19 heures au lieu-dit Bouvaret. Des soldats allemands les firent descendre du camion et tirèrent plusieurs rafales de mitraillettes, fauchant vingt hommes. Les deux derniers détenus tentèrent de s’enfuir en traversant une haie et furent également exécutés. Les Allemands abandonnèrent les cadavres sur place et repartirent en direction de Lyon. Les victimes furent inhumées au cimetière de Genas.
Le corps de Maurice Bois auquel fut attribué le numéro 18 fut identifié le 30 octobre 1944 par sa femme. « Le porte-monnaie, la blague à tabac, l’alliance et les deux chevalières, l’une d’elles portant les initiales M.B., la somme de trente sept francs 60, un briquet, deux couteaux, le peigne et divers papiers » appartenant à Maurice Bois lui furent restitués. Son corps fut exhumé du cimetière de Genas et inhumé le 17 novembre 1944 au cimetière Saint-Roch (Grenoble), carré 1907, rang 3, tombe 5141.
Maurice Bois obtint la mention « Mort pour la France » et fut homologué résistant, membre des Forces françaises de l’Intérieur.
Son nom est gravé sur le monument commémoratif situé chemin des Fusillés à Genas et sur le mémorial du maquis de l’Oisans à Livet-et-Garet (Isère).

Voir la monographie du lieu d’exécution

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191449, notice BOIS Maurice, Étienne, Jean par Jean-Sébastien Chorin, version mise en ligne le 16 avril 2017, dernière modification le 2 décembre 2021.

Par Jean-Sébastien Chorin

SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 3808W483, 3460W2, 3335W22, 3335W12. — Arch. Dép. Isère, 1R1625. — AVCC, Caen, AC 21 P 25578 et AC 21 P 427 625 (nc). — SHD, Vincennes, GR 16 P 67849 (nc) ; GR 19 P 38/4 et 38/10. — Claude Muller, Les sentiers de la liberté, Dauphiné 1939-1945, les témoignages de nombreux résistants et déportés, 2003. — Mémoire des hommes. — Mémorial Genweb. — Site Internet Grenoble.fr (recherche de concessions funéraires). — État civil.

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