Par Philippe Wilmouth
Né le 5 octobre 1896 à Padoue (Italie), mort des suites de blessures le 13 septembre 1944 à Marange (Moselle annexée) ; mineur ; victime civile.
Le 4 septembre 1944, dans le cadre de la mise en défense de Metz, la rive gauche de la Moselle entre Rombas et Novéant (Moselle annexée) fut évacuée par les SA. Des familles de Marange, Maizières, Hagondange et Mondelange se réfugièrent dans la mine de Ternel, annexe de Marange.
Le 7 septembre, des soldats de la Wehrmacht s’y présentèrent et demandèrent aux hommes de sortir pour les réquisitionner au titre des travaux de fortification, le Schanzarbeit. Personne ne sortit. A 13h30, les soldats placèrent des explosifs à l’entrée de la mine et menacèrent d’y mettre le feu. Malgré ces menaces, les évacués ne sortirent toujours pas. A 14h, soixante mètres de galeries sautèrent. François de Bastiani qui cherchait sa fille dans la mine fut grièvement blessé par les déflagrations. Sortis côté Pierrevillers, les évacués le conduisirent à l’hôpital de Silvange où il décéda le 13 septembre 1944.
Sur le registre d’état-civil une mention manuscrite au crayon de papier indique que François de Bastiani aurait sauté sur une mine ; version mise à mal par les différents témoignages.
Par Philippe Wilmouth
SOURCES : état-civil Hagondange. — Philippe Wilmouth, L’évacuation du 4 septembre 1944, Maizières-lès-Metz, imp. Koehl, 1997, p. 85.