Par Alexandre Courban
Né le 17 juin 1902 à Dieppe (Seine-Inférieure, Seine-Maritime), abattu le 16 avril 1945 à Reitzenhain (Reitzenhain-Marienberg, Saxe, Allemagne) ; ingénieur, chef d’exploitation à la Société de Distribution d’Électricité de l’Ouest (SDEO) à l’Aigle (Orne) ; résistant.
Fils d’un dessinateur, Louis Boulanger se maria le 19 mai 1924 avec Marie-Thérèse Flachet à Anzin (Nord) et entra à la SDEA, secteur de l’Aigle, où il fut ingénieur en chef d’exploitation. Dès la mise en place du service du travail obligatoire (STO), Louis Boulanger s’opposa à la réquisition du personnel. Membre de l’Organisation civile et militaire (OCM), il fournit aux Alliés des éléments importants sur le plan du réseau d’interconnexion Très Haute Tension en mars 1944.
Cinq semaines après le débarquement, il fut arrêté le 9 juillet 1944 par la police militaire allemande en pleine bataille de Normandie. Il fut emprisonné à la maison d’arrêt d’Alençon (Orne) puis transféré à la prison allemande de Fresnes. Une semaine après, il fut déporté à Buchenwald (matricule 77892) dans le dernier convoi de déportés politiques et résistants qui partit de Pantin.
Il travailla pendant plusieurs mois dans l’usine souterraine de Dernau, près de Coblence (Allemagne). Il fit partie d’un convoi de déportés que les Allemands emmenèrent en direction de la Tchécoslovaquie devant l’avance des Alliés. Il fut assassiné avec 350 camarades lors de cette marche d’évacuation.
En septembre 1975, la CCAS donne son nom à la compétition des sports aériens qu’elle organise alors.
Par Alexandre Courban
SOURCES : Arch. de la CCAS. — Base de données de la Fondation pour la mémoire de la déportation. — René Gaudy, Les porteurs d’énergie, Temps Actuels, 1982. — Afin que nul n’oublie..., CCAS, 1980, 32 p. — Renseignements recueillis par Michèle Rault. — État civil.