SOLER Henri

Fils de Manuel Soler, manoeuvre, et de Pascuala Sanco, sans profession, tous les deux espagnols, Henri Soler était imprimeur.
Il habitait Aulnay-sous-Bois et dirigeait un atelier dans cette ville au 35 rue des Deux-Ponts. Avant la guerre, il travaillait entre autres pour la section communiste locale.
Ayant obtenu la nationalité française, il fit son service militaire en 1938 et resta sous les drapeaux jusqu’en 1940.
Il travailla pour la résistance, en liaison avec Lucien Rameau, René Prieur et peut-être Eugène Petit.
Le 4 février 1942, Henri Soler fût arrêté par les brigades spéciales. Il joua la naïveté, affirmant ne pas avoir compris la dangerosité de ce que ses clients lui demandaient d’imprimer – système de défense parfois utilisé par les imprimeurs résistants arrêtés. Le 5 février, il fut inculpé d’infraction au décret du 26 septembre 1939 et conduit au dépôt. D’après le témoignage de sa veuve, l’intervention d’un avocat plaidant la bonne foi de l’imprimeur obtint sa libération. Henri Soler entra ensuite dans la clandestinité en province et ne revint à Paris qu’à la Libération
En 2013, la commune d’Aulnay-sous-Bois baptisa l’allée du Parc Gainville l’allée Henri-Soler.
Il s’était marié le 31 juillet 1920 à Paris (XIXe arr.) avec Maria Engracia Torralba.
Lors de son arrestation, Henri Soler était père d’un enfant.