CASANOVA [pseudonyme ?]

Par Jean-Louis Ponnavoy

Date et lieu de naissance inconnus, exécuté sommairement le 11 août 1944 à Chevigny- Saint-Sauveur (Côte-d’Or) ; résistant au sein des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) puis membre des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) du groupe Koenig.

Rescapé des Glières, il s’engagea au maquis FTP Koenig, formé au camp de Savranges (Côte-d’Or). Dans la nuit du 10 au 11 juin 1944, il commandait un groupe constitué de Antoine Cirillo dit "Serge", responsable aux opérations et Albert Fribourg "Bebert", qui attaqua un train de matériel destiné au front de Normandie, en gare de Blaisy-Bas (Côte-d’Or). Deux allemands furent tués et le groupe s’empara de bicyclettes.

Quelques jours plus tard, Fribourg et Casanova ainsi qu’un autre maquisard se rendirent en voiture avec Edmond Hervieu dit "Edmond", un responsable du Bureau des opérations aériennes (BOA), en direction de Gray (Haute-Saône) pour livrer des armes et des explosifs. Avant Mantoche (Haute-Saône), ils furent arrêtés par un allemand qui leur demanda de le conduire à l’hôpital de Gray, accompagné d’une femme qui s’était blessée en tombant d’un cerisier. L’allemand se rendit compte à qui il avait affaire mais permit au groupe de franchir un barrage sur le pont suspendu de Gray. Arrivés à l’hôpital il laissa le groupe repartir et regagner Blagny-sur-Vingeanne (Côte-d’Or), mission accomplie.

Vers le milieu du mois de juin le maquis dût quitter la forêt de Savranges et s’installa près de l’ancienne ferme de La Pourrie, à Commarin (Côte-d’Or).

Le 25 juin la ferme voisine reçut la visite de deux miliciens. Des coups de feu furent échangés. Casanova fut blessé et emmené à Commarin par Jean Rochet, responsable du ravitaillement et chef de groupe du maquis, pour se faire soigner.

Il participa à un dernier coup de main le 29 juillet avec le corps-franc commandé par le chef FTP Émile Calais dit "Lucien" pour tendre une embuscade rue du Pont-des-Tanneries, à Dijon, près de la ligne SNCF Dijon-Lyon, à trois miliciens responsables de la mort de deux maquisards, à Urcy le 25 juillet. Deux des miliciens furent capturés et le troisième abattu par "Lucien" en tentant de fuir.

Casanova fut peu après arrêté par la Gestapo et transféré à la prison de Dijon où il fut confronté avec Jean Rochet. Le 11 août 1944, selon Gilles Hennequin, il fut conduit à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or) et exécuté contre un chêne, au Bois du Roi.

Il fait partie des 5 inconnus mentionnés sur la plaque commémorative du Bois du Roi, à Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d’Or).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191716, notice CASANOVA [pseudonyme ?] par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 26 avril 2017, dernière modification le 10 juin 2020.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or, tome 1, pages 158 à 160, tome II page 89, Dijon 1984 et 1985 et tome 4, liste des fusillés et tués.

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