FERRÉ Jean-Charles

Jean-Charles Ferré était le fils de Charles et de Joséphine Bard, il était cultivateur à Antheuil (Côte-d’Or).

Il fut recruté à Auxonne et incorporé au 3e bataillon de chasseurs à pied le 1er septembre 1916. Après quelques séjours à l’hôpital, il fut envoyé au front des armées Nord-est le 29 mars 1917. Grenadier d’élite et membre des corps-francs, il se distingua le 20 mars 1918 et fut cité le 27 mars à l’ordre du 13e groupe dans les termes suivants : « Belle conduite au coup de main du 20 mars 1918 pendant lequel il a pénétré dans les organisations ennemies avec beaucoup de sang-froid et de courage ». Il fut blessé à la main gauche à Heyphage (Belgique) le 6 octobre 1918 et amputé du pouce. De nouveau hospitalisé il se retira à Seurre le 25 juin 1919 et fut affecté à la réserve du 134e régiment d’infanterie le 7 août 1919. Il fut domicilié à Montmançon (Côte-d’Or) le 20 septembre 1920 puis à Heuilley-sur-Saône (Côte-d’Or) à partir du 20 octobre 1928. Condamné pour des délits mineurs, il fut réformé définitivement le 29 novembre 1939.

Le 16 juin 1940 les troupes allemandes arrivèrent à Talmay (Côte-d’Or). Une colonne allemande qui reliait Talmay à Heuilley par le chemin Thénard fut prise sous le feu des arrière-gardes françaises postée sur l’autre rive de la Saône. Plusieurs soldats allemands dont un colonel furent tués et enterrés à Talmay. Poursuivant son chemin cette colonne croisa Jean Charles Ferré, qui était coquetier et qui insulta l’armée allemande, prophétisant sa défaite. Embarqué dans un side-car, il fut abattu le long du chemin Thénard, à Heuilley.

Son nom figure sur le monument aux morts d’Heuilley-sur-Saône (Côte-d’Or).