MARTIN Henri

Par Jean-Louis Ponnavoy

Né le 22 mai 1925 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; mécanicien ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis du Mont-Mouchet.

Henri Martin était le fils de Pierre et de Marie Victorine Eugénie Seguin, employés à l’imprimerie de la Banque de France. Il se maria le 31 janvier 1944 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme) avec Simone Crégut, dont il eut un fils Henri, né le 24 août 1944. Il habitait 119 boulevard Lafayette à Clermont-Ferrand.

Il était mécanicien à l’imprimerie de la Banque de France, à Chamalières (Puy-de-Dôme). En janvier 1943, il entra au groupe de Résistance de la Banque de France, rattaché aux Mouvements Unis de la Résistance (MUR), sous la direction de Nestor Perret. L’activité du groupe consistait en la diffusion de tracts et journaux, à de la propagande en faveur des recrutements pour les FFI.
Il répondit à l’appel à la mobilisation du 20 mai 1944 des responsables de la Résistance en Auvergne et le 23 mai 1944 il rejoignit le maquis comme sergent FTP à la 6e compagnie du Mont-Mouchet, avec le pseudonyme "L’Ours".

Dès le mois de juin la brigade mobile du général Kurt von Jesser fut chargée de réprimer et d’anéantir les maquis de la région. Le 8 juillet 1944 trois colonnes allemandes représentant 1800 hommes attaquèrent dans la vallée de Brezons. Le 9 juillet Henri Martin fut capturé les armes à la main au Bourguet (Cantal) et conduit à la prison militaire allemande du 92 à Clermont-Ferrand. Il fut extrait de sa cellule le 13 juillet sur l’initiative du milicien Jean-Paul Filliol et conduit avec 23 autres prisonniers à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent fusillés à la mitraillette aux environs de 12h00.

Déclaré inconnu, il fut inhumé au cimetière d’Orcines. Identifié par jugement du tribunal civil de première instance de Clermont-Ferrand en septembre 1944, il fut ensuite inhumé au cimetière des Carmes, à Clermont-Ferrand.

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 4 septembre 1945 et le titre d’"Interné résistant" le 24 septembre 1951, reconnu FFI. Il reçut à titre posthume la Médaille militaire et la Croix de guerre 1939-1945. Le 4 janvier 1952, il a reçu à titre posthume la carte de Combattant volontaire de la Résistance (CVR). Il fut homologué sergent avec prise de rang au 1er juin 1944.

Son nom figure sur le monument aux morts 1939-1945, à Clermont-Ferrand, sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme) et sur la stèle commémorative de la Banque de France, à Paris (Ier arr.).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191727, notice MARTIN Henri par Jean-Louis Ponnavoy, version mise en ligne le 26 avril 2017, dernière modification le 13 février 2022.

Par Jean-Louis Ponnavoy

SOURCES : Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 2546 W 7419. Dossier demande attribution carte CVR à Henri Martin .— SHD Caen, dossier AC 21 P 592409 .— SHD Vincennes, dossier de résistant : GR 16 P 397858 (non consulté) .— Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 – 1945.— Lieux de Mémoire et Monuments du Souvenir. Association des Maquis et Cadets de la Résistance du Cantal, 8-9 juillet 1944 : La bataille de la vallée de Brezons.— Mémorial Genweb.— Mémoire des Hommes .— État civil.

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