Par Jean-Luc Labbé
Typographe, syndicaliste à Châteauroux (Indre) en 1903
En 1903, Cluis était délégué du syndicat typographique à la commission administrative de la Bourse du travail de Châteauroux. En octobre 1903, une rixe sur la voie publique l’opposa à Maraton, secrétaire de la Bourse du Travail CGT.
Cluis, pour dire son désaccord avec un article de Maraton qui venait de paraître dans « Le bulletin officiel de la Bourse du Travail » avait écrit au Journal du Centre, un journal jugé comme « l’adversaire des organisations ouvrières ». Maraton rencontra Cluis dans la rue Gambetta et lui colla une gifle selon le journal Le Parti socialiste daté du 17 octobre 1903.
Cette rixe était l’une des manifestations des oppositions entre les « réformistes » et les « révolutionnaires » dans le mouvement syndical alors que dans le même temps les affrontements politiques étaient sévères entre les « socialistes autonomes » et les « socialistes révolutionnaires ». Cluis conclut (Le PS du 24 octobre) ce « petit fait divers » par un engagement qui aura du mal à entrer dans la vie : « Parlons d’amour et de fraternité mais de grâce n’étalons pas nos vilaines querelles intestines … ».
Par Jean-Luc Labbé
SOURCES : Arch. Dép. Indre. - Arch. UD-CGT Indre.