Par Jean Lorcin, Claude Pennetier
Né le 3 septembre 1894 à Arles (Bouches-du-Rhône), mort le 30 août 1944 à Lyon (Rhône) ; mortellement blessé par les troupes allemandes à Villeurbanne (Rhône) ; manutentionnaire aux PTT ; militant CGT et communiste ; victime civile.
Manutentionnaire RP à l’Hôtel des Postes (Place Antonin Poncet à Lyon), Louis Ducroize habitait 70, route de Crémieu à Villeurbanne. Il militait à la CGT et à la cellule 29 du Parti communiste en 1936.
Il distribua des tracts contre la guerre et contre Daladier en 1939.
Louis Ducroize agit pour la Résistance dans le cadre du réseau Administration NAP-PTT. Boîte aux lettres, il hébergea des clandestins vers maquis du Vercors. Intercepta les lettres anonymes de dénonciations de résistants envoyés à la Milice et à la Gestapo.
Le 24 août 1944, après l’arrivée du maquis à Villeurbanne, il assista en spectateur, dans le quartier du Bon-coin, à la tonte de trois Françaises accusées de collaboration. Le 29 août , il fut appréhendé par les troupes allemandes à la suite de la dénonciation de deux de ces femmes, qui étaient ses voisines. À coups de crosses de mitraillette, il fut traîné jusqu’à la hauteur de l’immeuble qui porte le numéro 2 de la rue du Gaz (actuellement Louis Ducroize). Il refusa de dénoncer les maquisards et les Allemands le blessèrent grièvement d’une rafale de mitraillette. Il mourut le lendemain à l’hôpital Grange Blanche (actuel Edouard Herriot).
Il était marié, sans enfant.
Par une délibération du 12 septembre 1944, la rue du Gaz devint rue Louis Ducroize.
Une plaque à sa mémoire a été apposée par le Parti communiste à l’angle de la rue Léon Blum et la rue Louis Ducroize
Par Jean Lorcin, Claude Pennetier
SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 338229. — Notes de Jean Lorcin.