CHAUVREAU Raymonde, Marie

Par Jacques Girault

Née le 25 février 1901 à Bordeaux (Gironde), morte le 11 mars 1978 à Bordeaux ; directrice de lycée ; militante syndicale.

Fille d’un boulanger (sa fille, dans son dossier administratif des années 1930, indiquait qu’il était pâtissier) et d’une professeur de piano, Raymonde Chauvreau obtint le baccalauréat (série lettres-philosophie) en 1920. Inscrite à la Faculté des Lettres de Bordeaux, elle obtint les certificats de la licence ès lettres entre 1921 et 1926. Elle effectua des suppléances d’enseignement au lycée de jeunes filles de la ville à partir de mars 1926. Boursière d’agrégation dans la faculté, elle réussit à l’agrégation féminine d’histoire en 1927.

Raymonde Chauvreau fut nommée professeur aux lycées de jeunes filles de Limoges (Haute-Vienne) en 1927-1928 puis d’Agen (Lot-et-Garonne) en 1928-1931. Elle souhaitait obtenir une nomination à Bordeaux. Mutée en 1931, elle y demeura dix années scolaires. Considérée comme un excellent professeur, intéressée par les questions pédagogiques, elle demanda une direction d’établissement d’enseignement secondaire à partir de la guerre et obtint la direction du lycée de jeunes filles du Havre (Seine-Inférieure/Maritime) à partir d’octobre 1941. Sa mère, veuve la même année, ne put la suivre en raison de l’exiguïté du logement et à partir de 1942 en raison du refus d’autorisation par l’occupant. Aussi demanda-t-elle son changement et obtint la direction du lycée de jeunes filles Jeanne d’Arc de Nancy (Meurthe-et-Moselle) en octobre 1943. Les locaux étant occupés par les troupes allemandes, l’établissement fonctionnait dans les bâtiments du lycée de garçons. Les élèves regagnèrent les locaux du lycée de filles à la Libération et Raymonde Chauvreau en fut l’animatrice, en restaurant notamment l’internat, avec le projet de l‘étendre en le rattachant aux bâtiments d’enseignement. Ceux-ci étaient dispersés, elle prépara un plan d’extension et de regroupement des locaux. Caractérisée par sa bienveillance avec le personnel et une « grande bonté » en direction des élèves, elle jouissait d’un grand prestige dans la ville et parmi les personnel enseignant. Mais elle demanda à réintégrer Bordeaux pour se rapprocher de sa famille. Elle dirigea le lycée de jeunes filles, devenu lycée Camille Jullian d’octobre 1950 à sa retraite en février 1966.

Syndiquée comme professeur avant la guerre, Raymonde Chauvreau fit partie, à la fin des années 1940, de la commission exécutive du Syndicat des proviseurs et directrices de lycées affilié à la Fédération de l’Éducation nationale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article191847, notice CHAUVREAU Raymonde, Marie par Jacques Girault, version mise en ligne le 30 avril 2017, dernière modification le 13 août 2021.

Par Jacques Girault

SOURCES : Arch. Nat., F17 28645. — Presse syndicale.

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